27 janvier 2007

Boite

Un jour, quelqu'un m'offrira une de ces grandes boites en bois sculpté dans laquelle on fourre tout et n'importe quoi. Et dans cette boite, je te mettrai, toi. Toi et tous mes souvenirs, toi et tout ce que tu représentes, toi et tout ce que j'ai ressenti en 5 ans.
Les sentiments qui piquent aux yeux comme ceux qui écrasent le fond du ventre. La douce et soyeuse odeur de ta peau. Les larmes salées et les baisers sucrés.

De cette boite je ferai une part de moi-même. Je l'envelopperai dans un épais coton de regrets et d'amour éternels, et je la rangerai dans le grenier du temps.

Par delà les années, quand mon coeur se sera agrippé sur d'autres pierres, capté par d'autres phares lointains, tous plus imaginaires les uns que les autres, cette petite boite-là continuera à respirer ses souvenirs dans la poussière. Et son souffle, éternellement mêlé à celui de mon âme, ne cessera jamais.

La vie c'est sans doute ça. Un ensemble de petites boites scellées que l'on a remplies sans s'en rendre compte au fil du temps.

Dis, tu voudrais pas m'aider à rouvrir la tienne ? J'ai tellement de choses à y mettre encore. Dis, tu veux bien ?

Reprise

Il se pourrait bien que je relance ce Blog. J'ai pris tellement de retard sur tout ce que j'avais à dire, sur tout ce qui m'était arrivé depuis quelques mois...

France, Inès, Ségolène, mon déménagement à Paris, etc.

Je ne sais pas par où commencer. Ha si, peut-être en soulignant que demain, cela fera 6 mois que France est partie.
Et qu'hier cela faisait trois mois que j'ai embrassé Inès.

Comme quoi, toute ma vie tourne définitivement autour de ces deux femmes. C'est ma destinée, sans doute. Où que j'aille, quoi que je fasse, elles seront toujours là, toutes les deux. Et alors que je n'ai plus France, c'est Inès qui maintenant se livre.

("Les deux femmes de ma vie")

Aurais-je de la chance dans mon malheur ?

Lettre à Inès



Lorsqu'il faudra garder de l'année 2006 quelques souvenirs, quelques faits marquants, quelques anecdotes, que restera-t-il ?

Bien évidemment, le souvenir de France, ce jour-là, son regard plein de larmes mais déterminé. Le grand vide qui s'est emparé de moi, sans doute. L'impression de pourrir en dedans, de crâmer au dehors. Le sentiment que tout s'effondre, l'impérieuse nécessité de se nicher en soi, se recroqueviller sur soi-même et attendre la fin. Attendre sans rien espérer de soi ni des autres. 2006 aurait pu finir sur le constat amer mais lucide d'une vie qui se fracasse trop vite, de tout ce temps qu'il reste et dont on ne sait plus quoi faire.

2006 aurait pu finir ainsi, si tu n'étais pas arrivée. Si tu n'avais pas ouvert tes grands yeux ce 5 octobre, si cette soirée n'avait pas été parfaite comme elle le fut, alors oui, 2006 aurait été une année à oublier.

Mais ce soir-là, il s'est passé quelque chose, une chose extraordinaire que je ne saurai jamais expliquer, et depuis... hé bien je revis.

Alors je garderai aussi et peut-être avant tout de 2006 ton sourire, tes yeux, ta façon si gracieuse, si féminine de te déplacer dans l'espace, ton visage qui s'illumine, et la chaleur de ton corps.
Je garderai aussi le souvenir de mon coeur cognant fort dans ma poitrine dès que je te vois, mon ventre qui explose quand tu te serres contre moi, et la sensation exquise de désir et d'envie qui se saisit de moi dès que tu m'embrasses.

Si vivre est affaire de sensations, alors je ne me suis jamais senti aussi vivant. Et si aimer, c'est connaître quelques instants d'éternité en se perdant dans le regard de l'autre, alors il se pourrait bien que je t'aime comme je n'ai jamais aimé.

Vivre et aimer, deux choses qui me semblaient depuis peu antagonistes, voilà qu'en quelques semaines, tu leur as redonné du sens. Peut-être ne mesures-tu pas réellement ce que peut signifier "donner du sens" à la vie de quelqu'un... De mon point de vue, il n'y a rien de plus beau et de plus fort.

Alors voilà. Tu as sauvé 2006, et tu lui permettras de garder une trace éternelle au fond de mon coeur, juste à côté d'une autre marque, plus sombre celle-là, froide aussi, celle de France. Tu as sauvé 2006, et rien que pour cela, je t'en serai à jamais reconnaissant.

Et 2007 se profile qui annonce des temps incertains. Du moins paraît-il. Je fais pour ma part le pari que 2007 sera une année de renouveau et si Dieu veut, notre année à nous. Quoi qu'il en soit, que cette année soit belle et qu'elle nous apporte ce que nous recherchons tous : l'espoir.

Puisse-t-elle m'offrir à travers toi ce que 2006 s'achevant me permet d'espérer : la douce et délicieuse sensation d'un bonheur entrevu.
Je t'aime.

(Lettre envoyée le 30 décembre 2006)