22 décembre 2005

Sous la Table

C'est bien connu, les promesses sont faites pour être rompues, sinon elles vous hantent à jamais, elle s'abattent sur votre vie et mettent en pièce le semblant de destin que vous vous étiez forgé(par hasard, bien sûr).

Demandez à Inès ce qu'elle en pense. Demandez lui de vous expliquer quelle relation j'entretiens avec mes promesses.
Elle vous dira, et elle dira juste.

C'est dans cet esprit que je décide de revenir un petit peu sur mes promesses et sur mon blog, ce qui ravira à coup sûr Vanessa.

L'heure n'étant pas encore au bilan de l'année 2005 (et il y aura beaucoup beaucoup de choses à dire), je pensais juste faire un petit billet pour remercier Thomas, Loraine, Mathieu, Manu et Laure (ainsi que les parents de Loraine et le papa de Manu) pour la soirée que nous avons passée hier soir...

Ce n'est pas seulement la raclette, ce n'est pas seulement la dégustation de vin blanc, ce n'est pas seulement la partie mémorable de Trivial Pursuit, ce ne sont pas seulement toutes ces choses qui ont fait de cette soirée un moment inoubliable.

Non. C'est la magie de l'instant, c'est le fait d'être tous réunis, entre amis, d'être (enfin!) ensemble. C'est la rareté qui fait l'importance et l'intensité de ces moments-là.

Cette soirée, jamais je ne l'oublierai. Ce soir là, les regards en disaient plus long que beaucoup de paroles.

A ce propos, je me souviens maintenant d'un vieux discours,

(Parle peu mais écoute. Donne l'impression de ne pas être là, fais toi oublier, cache toi au bord des regards, place toi juste là où la vision se trouble, là et nulle part ailleurs)

un discours qui fait partie de moi à présent. Un certain Cort ne serait pas peu fier de moi, je crois. J'espère.

Tu vois Cort, les jours avancent vers moi de plus en plus rapidement, ils accélèrent et accélèrent et accélèrent mais je me tiens droit, je n'oublie pas ce qu'on m'a appris, ce qui fait de moi un homme. Je n'oublie pas mais comment le pourrais-je ? On n'oublie pas ce qu'on est.

On n'oublie pas son petit terrain vague qui flotte autour de nous, jamais loin, qui (tous en choeur!) flotte juste derrière.
Et sur lequel parfois poussent des roses.

Je ne change pas, tu vois. Je crois toujours plus aux regards qu'aux paroles.

(Les lèvres mentent, gamin. Les yeux, jamais.)

Que ne m'a-t-on jamais rien dit de plus vrai ?

Hier soir, autour de la table, encore une fois, comme toujours, je ne me souviens pas avoir beaucoup parlé.

Et grâce à Dave Matthews Band, je me suis souvenu que ma vraie place, je veux dire celle de mon âme, ne sera jamais autour d'une table. Mais en dessous.

A rêver.

(I'm playing under the table and dreaming)

21 décembre 2005

The Last Stop

Go in from the noise for a while
Rest your weary head my good friend
No need to worry yourself a while
The world will do without you for a night
Lay down now
Oh for now, its goodbye
For now goodbye
Y'all stay alright
Till we meet again, goodbye
Y'all goodnight
See, love its your night
Oh its a pleasure for us tonight
For now, goodbye
Goodbye


Passez tous de joyeuses fêtes de fin d'année.
Sauf imprévu, on se revoit en 2006.

16 décembre 2005

Tripping Billies

Ce serait une chanson qui commencerait sans doute comme ça :


We were above
You standing underneath us
We were not yet lovers
Dragons were smoked
Bumblebees were stinging us
I was soon to be crazy
Eat, drink and be merry
For tomorrow we die


et qui finirait peut-être comme ça :


So why would you care
To get out of this place
You and me and all our friends
Such a happy human race
Eat, drink and be merry
For tomorrow we die


Cette chanson serait alors presque parfaite, on la trouverait sur un album de Dave Matthews Band et elle s'appellerait Tripping Billies.

13 décembre 2005

Row, row, row your boat

Row, row, row your boat
Gently down the stream.
Merrily, merrily, merrily, merrily,
Life is but a dream.


A chanter en pleurant, il paraît que c'est bien mieux.

12 décembre 2005

Poussière

Un bon coup de pied au derrière, voilà qui s'imposait. Je ne remercierai jamais assez Joel de me l'avoir donné. De me l'avoir donné au bon moment, celui où on commence juste à douter et pas encore à désespérer, le moment de tous les possibles et donc le moment le plus dangereux.

Alors merci à Joel, merci à Sabi, merci à Cyd, j'avais bien besoin d'un coup de fouet. Nous quatre savons à quelle vitesse les mondes s'écroulent (mais surtout les plus beaux), nous quatre avons fait l'expérience de la poussière tout autour,

(Tout n'est que poussière autour de moi et oh mon Dieu je crois bien que je dégueule de la poussière)

nous quatre vivons dans la crainte de la poussière, mais ne l'avons-nous pas mérités ?
N'est-ce pas ce pacte qui nous lie, cette fausse résignation, cette froide fatalité ?

Et si nous étions nés deux siècles trop tard ? Et si nous étions d'une époque révolue, voyageurs des temps, naufragés amnésiques ?

Cela expliquerait la poussière. Peut-être.

Au fond, je crois que tout tourne autour de R., tout tourne autour de lui. La voici, notre douloureuse vérité.
R. est parti, R. est passé et nous n'y pouvons rien.

Ne nous reste qu'un petit tas de poussière. R. est poussière et ça nous tue.

(Oh mon Dieu je crois bien que je dégueule de la poussière)

De ce petit tas de poussière, un jour nous ferons un livre. Nous en ferons une histoire et un monde oublié renaîtra.

Alors, fidèles à nous-mêmes, fidèles à ce en quoi nous croyons, fidèles à R., sa vie et sa mémoire, nous n'oublierons pas ce vers d'Aragon :

Je ne serai pour personne une excuse, pour personne un exemple.

11 décembre 2005

Je ne suis pas les autres

Je ne suis pas les autres, bon sang. Je ne suis pas les autres et tu vas te mettre ça dans le crâne.

Je ne suis pas les autres, les autres c'est bon pour tout le reste, les petites choses de la vie, les tracas quotidiens.

Je ne suis pas les autres, d'ailleurs c'est toi qui me l'a dit un soir.
Et puis, tu voulais que je te passe un coup de fil, non ?

Watch out poupée, me voilà !

10 décembre 2005

Pas trop loin


Aujourd'hui, Zab m'a demandée où je souhaitais mourir.

La question est précise, ma réponse un peu moins.

Je ne sais pas où je mourrai exactement, mais je veux que ce soit près d'elle.
Pas trop loin de son coeur, à portée de ses bras.

Je voudrais que mon dernier souffle se mêle au sien.

Mon frère

Je voudrais m'excuser auprès de toi. Je voudrais m'excuser, tu vois. Toujours trop tard, toujours trop lâche. Après, c'est plus facile, évidemment. Après, après, après... Mais quoi ? Comme si ça suffisait...Bien sûr que non.

Crois moi, les choses ne changeront pas de sitôt. Ô Discordia, tout finit par disparaître ici. Tout nous échappe. Même toi. Tu m'échappes, tu t'en vas mais reste, reste bon dieu, reste, c'est ce qu'on s'était promis. Tu devais rester, je devais être là pour toi.

Bien sûr ça n'a pas été le cas. J'ai toujours voulu être près de toi, j'ai toujours cru l'être. J'accepte l'échec à présent.

Je suis de ces êtres qui meurent seuls. Je le sais, et ça me terrifie, ô mon Dieu, ça me terrifie tellement de le savoir, de sentir le poids de la fatalité des choses. C'est pesant l'absence, c'est la plus pesante de toutes les choses.

Je n'ai jamais aimé que peu de gens. Mais tu en faisais partie, mon ami.
Tu as toujours compté, mon frère.

Mon petit frère. Un jour nous danserons de nouveau ensemble. Nous danserons et nous serons pour toujours des frères.

"C'est ici qu'est la rose, c'est ici que l'on danse"

07 décembre 2005

Eternal sunshine



Voilà. Je viens enfin de voir "Eternal sunshine of the spotless mind".

Je n'ai pas envie d'en faire une longue critique détaillée, je n'en ai ni l'envie ni la patience. Et puis je crois aussi que trop en parler, c'est en tuer la magie. Mais je ne dis ça que des bons films.

Celui-ci en fait partie. Il est même au-delà du bon film, il est le bijou que j'attendais de voir depuis...hé bien...depuis avant. Je n'ai pas la mémoire des films en eux-mêmes, je n'ai que la mémoire des moments passés et des sentiments procurés.

Ce qui est différent avec Eternal sunshine, c'est que malgré la beauté de l'histoire, malgré sa magie, j'en sors terrifié. Absolument terrifié.

Certains de ceux qui me connaissent savent à quel point je suis nostalgique et à quel point je chéris mes souvenirs. Mes souvenirs sont mes trésors intimes. Je n'en veux perdre aucun.
Je m'en fabrique constamment, je dépoussière les anciens, les vieux, ceux qui menacent de tomber dans l'oubli.

Mes souvenirs sont l'armure de mon âme, sans eux je suis nu. Sans souvenirs je ne suis rien.

Et ce film, ce putain de film, il me terrifie. Parce qu'il donne à voir des souvenirs qui s'effacent, et après tout, who's care, parce que l'important c'est le moment présent, c'est le chemin qu'on trace ensemble, là, maintenant, immédiatement.

Je ne sais pas avancer sans regarder derrière, j'avance j'avance j'avance mais je tourne la tête et je vois d'où je viens, je me vois enfant, je me regarde moi même, je suis avec mes autres moi-même, tous mes autres, et alors oui, j'avance en sécurité.
Mes souvenirs sont l'armure de mon âme.

Dieu que ce film est terrifiant qui me montre l'absurdité de ma vie. L'inanité de ma stratégie. La stratégie de ma vie. Il me ramène à mes peurs les plus primitives, les plus profondes, infantiles, infantilisantes, déroutantes, sans fondement, infinies, abyssales.

Ces êtres qui s'effacent dans le noir, ces couleurs qui s'évanouissent, ces paysages, espaces qui s'évaporent. Qui n'ont donc jamais existés.

La fin du film me paralyse, parce qu'elle donne à voir deux êtres nouveaux, deux nouveaux nés, sans mémoire des anciens, les vrais, ceux qui ont disparus dans le néant de la réalité.

L'oubli m'obsède. Je ne sais pas encore pourquoi je m'accroche autant à mes souvenirs. A l'avant, l'autrefois. Encore encore et encore.

N'ont-ils pas compris, ces deux amants, qu'au delà de leurs souvenirs, c'est eux qui ont été effacés ? Qui sont-ils à présent ? Qui prétendent-ils être ?

Eux s'en moquent, c'est leur passé.
Pas moi.

Arrachez mes souvenirs, enlevez moi une partie de ma vie.
Je suis nu. Et j'ai peur d'en crever.

02 décembre 2005

Juicy

Audrey cherche depuis des semaines la fameuse chanson du teaser ABC consacré à Desperate Housewives.

Audrey a de la chance de me connaître, je lui ai trouvé - et il faut bien dire que cette musique convient parfaitement à la série.

Non, Audrey, ne me remercie pas. Entre drogués, on s'aide.

(La chanson, "Juicy", est maintenant disponible dans la Radio.)

30 novembre 2005

Jamais loin

Je ne suis jamais loin. Souvent je commence à écrire, parfois je vais jusqu'au bout. La plupart du temps j'efface tout.

J'ai énormément de choses à faire/régler en ce moment.

Promis, je reviens vite.

Bon anniversaire à ma petite soeur, en passant. Elle a 18 ans depuis hier.
Et c'est la plus belle fille du monde.

22 novembre 2005

"Si belle, si jeune, si douée"

8 jours sans donner de nouvelles (ici du moins), ça commençait à faire beaucoup.

J'ai passé le week end chez mes parents et j'y ai retrouvé un vieux CD (le premier) de Fiona Apple, CD que j'écoutais fin collège/début lycée.

C'est en réécoutant "Never is a Promise" par exemple que je me suis rappelé à quel point j'étais subjugué par le talent de cette fille...et par sa beauté, aussi.

Fiona. Que ne l'ai-je secrètement aimé toutes ces années...

Je crois même que je donnais à toutes mes amoureuses futures/hypothétiques/cette fille-n'est-pas-pour-toi le visage de Fiona. Je rêvais de la rencontrer et de l'écouter chanter. Je m'étais inventé un monde (encore un) dans lequel nous nous aimions en secret, dans lequel nous passions nos journées à chanter et à jouer du piano. A ne rien faire d'autre que de profiter de tout.

(Chante quelque chose Fiona, n'importe quoi, mais chante, chante, chante, ne t'arrête pas, chante avec cette voix incroyable, chante avec tes yeux immenses, chante pour moi.)

"Si belle, si jeune, si douée" titrait alors Le Monde.

Quelques années plus tard, aujourd'hui, je ne cherche plus du regard une quelconque "Fiona Apple like" dans les rues. J'ai chassé ce monde imaginaire il y a bien bien long. Sa musique avait même perdu, je le confesse, les faveurs de ma platine.

Mais Fiona est une fille têtue. Elle n'oublie pas, elle. Elle s'est remanifestée à moi sous la forme d'une chanson, et je l'en remercie.
Qu'elle m'excuse de l'avoir oubliée.

14 novembre 2005

Agression

Incroyable. A peine mon billet précédent posté, je me fais agresser sur MSN.
Ce qui donnait (en gros) :

Quoi, quoi, tu n'étais à Reims hier soir ?
- Nan
- Et pourquoi ?
- Pas d'argent, pas le temps, pas la tête à ça.
- Et tu te réjouis quand
même d'avoir reçu Stand up ?


Oui, je m'en réjouis. Et vous savez pourquoi ? Parce qu'un concert de Cali ne me fera jamais autant d'effet qu'une seule chanson live de DMB, parce que si la voix de Cali me transporte, elle ne m'emporte pas comme celle de Dave Matthews.
Blasphème, sacrilège, déshonneur, c'est comme ça.

Mais rassurez vous. Dans mon palmarès imaginaire, Cali est en seconde position.
Incroyable que j'aie à me justifier.

Mon Dieu, délivre nous du Mal et des cons qui vont avec.

Stand up

Aujourd'hui, dans mon courrier, il y avait ça :

"Stand up", enfin.
C'est le bon moment pour m'annoncer de mauvaises nouvelles... Je suis sur mon nuage.

13 novembre 2005

Champ


Par un beau Soleil froid, un jour d'automne, je mourrai dans un champ.

Au loin, il y aura une voie ferrée. J'entendrai peut-être passer un train. En fin d'après-midi, baignée dans la lumière complexe des mois de novembre, j'entendrai peut-être passer un train.

Et comme tous les autres, je dirai : "Voilà, c'était ça, ma vie".

12 novembre 2005

L'arbre de Dali

Il n'y a pas que Merleau-Ponty qui a la chance de bosser face à un arbre. Il y a Dali, aussi.

La veinarde

09 novembre 2005

Merci maman.

Chez mes parents, j'ai trouvé une rose, cueillie par ma mère et posée près de mon lit.
Seule une mère peut sentir que son fils avait envie d'une rose ce jour-là...

Sur mon bureau, j'ai retrouvé quelques vers de Thomas Wolfe, vers que j'avais recopiés quelques mois auparavant :

O lost, and by the wind grieved, ghost, come back again

C'est beau.
Beau comme une rose.

08 novembre 2005

Des mondes et des mots.

Aussi sûr que des mondes nous entourent, les mots ne nous quittent jamais.

Les miens s'écrivent dans toutes les langues.

J'aime les mots français pour leur poésie. Les mots français ne se prononcent pas, ils se récitent.

J'aime les mots allemands pour leur richesse conceptuelle, pour leur manière incroyablement précise de décrire le réel.

J'aime les mots italiens pour leur couleur. Je les aime surtout parce qu'ils ont le pouvoir de parler en moi, le pouvoir de parler à travers moi à tous mes ancêtres. Et comme l'a si bien dit quelqu'un qui m'était cher, "l'italien rend mon sang plus rouge".

Mais j'aime surtout les mots anglais. Parce qu'ils répondent aux questions que je me pose encore. Parce qu'ils font plus que me parler. Parce qu'ils me donnent la clé des choses, ma clé des choses.

("Hé copain, y'a pas à s'inquiéter, pas de souci, tu as la clé")

Je suis de ceux qui succombent aux charme des mots anglais, à leur fausse simplicité. Leur capacité à plonger au coeur des choses et d'en comprendre l'essence m'émerveille.

Les mots anglais font partie de mes mondes.
Et si en anglais, une seule lettre sépare "word" de "world", ne croyez pas que ce soit un hasard.
Non, ça n'a rien du hasard, vraiment.

Complexe

J'ai fini hier soir la première mouture de ce-que-vous-savez et ça me plait bien. Il reste énormément de boulot, mais je crois que le plus dur est fait.
Si vous me le permettez, on va laisser respirer tout ça pendant un certain temps, on va laisser la pâte prendre et on y reviendra dans quelques semaines.
Passons.

Comment ne pas dire un mot de ce qui se passe en France aujourd'hui ?

Je suis subjugué par le nombre de conneries qui ont pu être pronconcées en quelques jours. Ca tient de la performance mondiale.

Je suis subjugué par la violence de certaines images, la plus choquante restant à mon avis celle de ces policiers/gendarmes/CRS beuglant à des jeunes contrôlés : "Tu veux qu'on te jette dans un transformateur EDF toi aussi?" ou encore "Nous, plus c'est le bordel, plus ça nous plait"...Eloquant, pas vrai ?

Je suis subjugué qu'on passe complètement sous silence les propos de Sarkozy, propos qui ont mis le feu aux poudres. OK, on en a vaguement parlé ici et là les 2 premiers jours, mais maintenant on en est à se demander s'il ne faudrait pas appeler l'armée. On a tous notre Bagdad à nous.

Je suis subjugué par l'absence totale du chef de l'Etat...Où est-il ? Qu'attend-il pour parler enfin (et pas baragouiner comme l'autre soir) ? La Chiraquie, ce n'est rien d'autre que l'incompétence institutionnalisée.

Et en marge de toute cette pitoyable tragédie, je vais aller voter demain soir, sans trop y croire. Sans trop espérer. J'ai voté OUI à la Constitution et je vais voter pour la motion Peillon. Je suis l'archétype du militant socialiste, d'après Libé. "Complexe". Ha ?

Hé bien, allons-y, dans ce cas. Soyons complexe.
Après tout, la réalite ne l'est-elle pas ?

07 novembre 2005

Heures sup'

Il est presque 1H du mat' et je suis encore en train de bosser...

Il y a des dimanche soir qui ressemblent étrangement à des jours de semaine.

04 novembre 2005

Rain is falling on my head

Ca fait deux jours qu'il pleut à Bordeaux. Deux jours de vraie pluie, la bonne pluie bordelaise qui glace jusqu'à l'os.

Hier, les tramways bordelais ne marchaient pas. Pour le coup, c'est moi qui ai marché. Pas loin d'une heure et demie.

C'est pas un problème, en fait. J'aime bien marcher sous la pluie. J'aime bien la sentir glisser sur ma tête et sur mes joues, vrai. J'aime bien me sentir en vie, en fait, et y'a pas mieux que la pluie pour se sentir vivant.

En marchant, je me disais :

"Hé, c'est déjà le week end et ce soir tu vas te retrouver au chaud avec ta blonde et il y aura Desperate Housewives sur Canal ! C'est le week end mon pote, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, merci bien. "

Il paraît que les gens heureux lèvent les yeux vers le ciel quand il pleut.
Hier, j'ai du les lever une bonne dizaine de fois.

Have a break

Cake au citron, vin blanc et pluie battante derrière la fenêtre.

Le paradis, mes amis. Le paradis.

01 novembre 2005

Sincères

Je suis de retour. J'ai tout un tas de trucs à raconter mais je ne sais pas comment commencer ("le plus dur, c'est toujours de commencer") et je crois que ce n'est pas ce soir que j'y arriverai.

Ces derniers mois, j'ai appris que c'était une erreur de croire que nous allions aux choses...parce que ce sont elles qui viennent à nous. A leur rythme. En temps voulu.

Alors si vous le voulez bien, nous allons attendre un petit peu, comme ça, tous ensemble, pour voir de quoi il en retourne. Pour laisser les choses venir à nous. Et lorsque le moment sera venu, nous serons là.

Et nous serons sincères.

29 octobre 2005

Ho non

Ho non, mon Dieu, pas ça...Ne nous faites pas ça...

...

Week end à la campagne niqué.

Campagne


Je pars à la campagne, donc. On se revoit mardi.
Faites moi une faveur, portez vous bien.

(Que vos jours soient longs et vos nuits plaisantes.)

PS : Merci pour les compliments au sujet du dernier billet. Celui de Vanessa m'a particulièrement touché.

28 octobre 2005

Ca

On me demande souvent : "Mais pourquoi tu nous jouerais pas du piano, là... Allez, quoi, juste un ou deux morceaux, juste pour nous faire plaisir..."
Ha, ha. Les choses ne sont pas si simples. "Non, non, non. Je ne sais pas jouer devant un public, je ne sais, vraiment..."
Et c'est vrai. Je ne sais pas faire. Je ne peux pas. J'essaie pourtant de me convaincre : "Allez, mon pote, vas y, fais leur plaisir, donne leur ce qu'ils attendent, ils te laisseront peut-être respirer après..."
Mais non. Ca ne marche pas comme ça. Et vous savez quoi ? Je ne sais pas comment ça marche, en fait. Je ne sais même pas si je joue du piano. "Ca joue en moi" aurait pu dire Nietzsche. Parce que c'est exactement ça, au fond. Chaque fois que je commence à jouer, j'ai l'impression de passer en arrière-plan, de reculer en moi même. D'être mon propre spectateur.
Chaque fois, oui, chaque fois, je m'en aperçois et je me dis : "Ho mon Dieu, ça recommence, ça recommence encore une fois. Je m'en vais, je m'absente, et j'ai beau regarder mes doigts, j'ai beau regarder la partition, ce n'est pas moi qui joue, non, ce n'est pas moi et ça a quelque chose de terrifiant. Et de terriblement excitant, aussi."

Je n'ai jamais vraiment su ce qui se passait exactement, dans ces moments-là, mais j'ai compris une chose : c'est que ça ne m'arrivait que lorsque j'étais seul. Comme si la présence d'autrui faisait disparaître le spectateur en moi. Et dans ces cas-là, oui, c'est bien moi qui joue. Je joue mon morceau. Je le joue avec mes doigts. Mais alors je ne me sens plus vraiment musicien.
Et c'est là tout le paradoxe. Je n'ai l'impression de faire de la musique que lorsque ce n'est pas vraiment moi qui joue.

(Je ne tire pas avec ma main. Celui qui tire avec sa main a oublié le visage de son père.)

Seigneur, que cette phrase est juste. Je ne joue pas avec mes doigts. Celui qui joue avec ses doigts a oublié le visage de son père. Je joue avec mon coeur. Je joue avec mon âme, je joue avec les univers qui m'entourent. Je joue avec le monde. Je ne joue pas avec mes doigts.

Entendez moi bien, mes amis. Je ne joue pas du piano, pas vraiment. Ca joue du piano en moi.
Entendez moi bien, je vous prie. Je ne joue pas la musique.
Elle joue à travers moi.

27 octobre 2005

Look at this big eyed fish

Hier soir, Canal + diffusait Big Fish. C'est drôle comme ce film a le don de régénérer jusqu'à la dernière de mes cellules... Pas à la manière d'Amélie Poulain, non, qui te donne plutôt envie de sauter partout dans les rues ou même de danser sous la pluie.
(D'ailleurs, en parlant de ça, une vieille rumeur - mais bien persistante je trouve, pour une rumeur - bref, une rumeur circule comme quoi Birdie aurait dansé sous la pluie après avoir vu Amélie Poulain au cinéma... Et si vous connaissez Birdie, je vous laisse imaginer la chose...)
Là c'est différent. C'est un peu comme si Burton réenchantait le monde, c'est un peu comme s'il élargissait les choses, qu'il rendait le réel plus vaste...

Je sais que certains vont encore dire : "Ouah, tu nous les brises avec ton réel plus vaste, tu ne parles que de ça, tu ne penses qu'à ça, tu ne vis que pour ça..." (et ainsi de suite, avec plein d'expressions qui finissent toutes par "que pour ça").
Le pire, c'est qu'ils n'auront pas tort, pas vraiment. Mais vous devez comprendre : j'ai trouvé un allié de poids en la personne de Tim Burton.

Et je devrais m'en passer, fools ?

First comes smiles

J'ai eu droit à mon petit week end à la campagne, et ça fait du bien, Dieu que ça fait du bien...

Malheureusement, ça signifie aussi que mon Blog ne se remplit pas. OK, mais vous en conviendrez aisément : entre mon Blog et le repos de mon âme, mon choix est vite fait.

En plus, je viens de finir La Tour Sombre VII, je viens de finir La Tour Sombre tout court, bordel de merde...

Alors je crois que je reviendrai quand j'aurai quelque chose à dire...


Les derniers mots pour Roland Deschain :

First comes smiles, then lies. Last is gunfire.

21 octobre 2005

Bien sûr

Que suis-je devenu ?
Mon doux ami
Tous ceux que je connus
Finissent par disparaître
Tu pourrais tout posséder
De mon empire de poussière
Je te laisserai sombrer
Je te ferai souffrir



Bien sûr, bien sûr, il s'agit de Trent Reznor. Bien sûr, bien sûr, certains savent d'où vient cette citation.

Et tous, chaque fois que nous la relisons, savons combien elle est vraie et à quel prix nous la payons.

19 octobre 2005

La Radio (2)

Ménage automnal. Mes humeurs changent et avec elles ma Radio.

Juste une pensée pour Jake en écoutant Mud Flow.

Salut, mon pote.

17 octobre 2005

Aïle Eddie.

Je suis né
Un six-coups à la main
Et c'est derrière mon arme levée
Que je mènerai mon dernier assaut.



Aïle, Eddie. Aïle, prisonnier qui fût. Aïle, Pistolero.

Mon vieil ami, aujourd'hui je viens à toi.
Je viens avec mes yeux pour ne pas perdre de vue l'espoir qui me guide et pour voir défiler ces temps anciens où le jour semblait plus clair et les étoiles plus proches.
Je viens avec mes yeux et je les garde, si fait. Je garde mes yeux pour assister à la chute des miens et pour pleurer ceux qui tombent à mes côtés et ceux qui me survivent. Je garde mes yeux pour toi, ô mon vieil ami, car c'est pour toi que je pleure aujourd'hui.

Mon vieux compagnon, je viens aussi avec ma voix et je la garde pour qu'elle me rappelle au monde des vivants, encore, encore et encore, pour hurler la rage d'hier et murmurer celle de demain. Je garde ma voix pour me souvenir de ton nom, ô mon ami terrassé, pour le crier à la face des briseurs d'espoir et des brûleurs de mémoire.

Je garde ma voix pour chanter la venue de la rose et pour chanter ton départ.

Ainsi c'est ici que tu tombes. Va, frère, et que tes nuits soient paisibles. En ton nom je continuerai et par lui seul je vaincrai.

Aïle, Eddie. Aïle, prisonnier qui fût. Aïle, Pistolero.


Ô mon vieil ami, ô mon compagnon, que me reste-t-il qui ne me sera ôté ?



(Pour l'occasion, la triste occasion, je rajoute une musique de circonstance dans la radio : ELM de Yoko Kanno)

Le Chevalier Roland s'en vint à la Tour Noire

Not hear? when noise was everywhere? it tolled
Increasing like a bell. Names in my ears
Of all the lost adventurers my peers -
How such a one was strong, and such was bold,
And such was fortunate, yet each of old
Lost, lost! one moment knelled the woe of years.

There they stood, ranged along the hillsides - met
To view the last of me, a living frame
For one more picture! in a sheet of flame
I saw them and I knew them all. And yet
Dauntless the slug-horn to my lips I set,
And blew. 'Childe Roland to the Dark Tower came'

Robert Browning


Aucun son ? Quand le bruit était partout ! Et j'entendis
Le carillon croître à mon oreille. Ces noms à mon oreille tendue
Ceux d'aventuriers perdus.
Mes pairs - celui-ci était si fort, celui-là si hardi,
Et l'autre si chanceux, et tous, vieux amis enfuis
Perdus, perdus ! Un instant sonna le glas du malheur
des ans déchus.

Tous, debout là, alignés le long des collines réunis,
Pour me voir avant le grand départ, cadre vivant et plein d'espoir
D'un ultime tableau ! Sur une feuille en flammes dans le soir
Je les vis, tous je les reconnus. Et c'est alors qu'en un geste infini,
Intrépide, je portai à mes lèvres mon cor béni
Et sonnai. "Le Chevalier Roland s'en vint à la Tour Noire"

15 octobre 2005

Plus large

Ca y est... Bon sang, je crois que ça y est. Je tiens quelque chose et je vais pas le lâcher.

Encore un monde qui s'écroule, le mien, monde bancal et froid, et voilà qu'un nouveau se dresse, plus... large. Et c'est exactement le mot qui convient, pas vrai ? Plus large.

Ouais, le voilà qui se dresse, mon pote. En fin de compte, ce petit truc qui clochait a vraiment disparu.

Tout change, dehors, tout est en train de changer. Et au fond, c'est mieux comme ça, pas vrai ?
Cyd, mon vieux, tu vas être fier de moi : Je crois que j'ai trouvé mon terrain vague.

13 octobre 2005

Mini milky Way


Je ne la connais pas beaucoup, du moins pas autant que je le voudrais et ça fait longtemps que je ne lui ai pas parlé...

Tu le crois toi ? Elle me manque ach'ment la petite !

Reviens Maya, reviens au moins me dire que tu es toujours là, pas loin.
Reviens me dire que c'est pas si mal Rennes, et puis que tu aimes toujours autant le Bailey's et le caramel.

Reviens me parler de toi, de ton père, de tes rêves et de ton penchant pour la cigarette.

Reviens parce que ça urge vraiment, maintenant.

11 octobre 2005

La radio

Si vous êtes légèrement futés, vous aurez remarqué la présence d'une nouvelle rubrique (encore à l'état de test) intitulée "Ma radio".
Il vous suffit de cliquer dessus pour écouter quelques morceaux de mon choix. Je compte modifier la playlist assez régulièrement, tous les 15 jours environ.

Pour l'instant, vous pourrez y trouver :

Camille - La demeure d'un Ciel : A écouter dans son bain.

Supergrass - Saint Petersburg : Reposant, une musique pour samedi après midi.

Scissor Sisters - Laura : A part les 30 premières secondes, le reste vaut réellement le détour.

Pearl Jam - Jeremy : Un classique. Superbe.

Thievery Corporation - Until the Morning : Envoûtant.

Ryan Adams - Wonderwall : Une reprise absolument magnifique de la chanson d'Oasis.

Pearl Jam - I am Mine : Un hymne pour toute une génération.

The Killers - Mr Brightside : Rien à dire.

Andre 3000 - Roses : Un petit clin d'oeil à Flo. Notre chanson.

Ô Discordia

Le petit garçon court, il court, court, court comme seul un petit garçon qui cherche à fuir les démons qu'il s'invente peut le faire, il court et bien sûr il n'avançe pas, comment pourrait-il avancer dans un monde où les choses occupent toujours une place autre que celle qu'on leur donne, une place changeante et mouvante, parce que la réalité c'est de l'organique, le réel c'est du vivant qui bouge, qui remue, qui se convulse, qui se vomit et

(Ô Discordia, vois donc le monde comme il s'effondre)

il n'arrête pas de se vomir, c'est sans fin et ça ne s'arrête pas, non ça ne s'arrête pas.

Alors le petit garçon comprend enfin qu'il est piégé comme une mouche à merde dans une toile d'araignée, et pleure Mia, fille de personne et mère d'un seul, pleure pleure pleure le petit garçon qui ne s'enfuit pas, qui ne s'enfuit plus, qui ne bouge pas et qui ne bouge plus, à attendre "delah" le moment où les crocs se refermeront sur lui et que viennent les larmes, encore et encore.

Et puis apparaît le visage de son père, et voilà que le petit garçon se souvient, il se souvient de cette comptine qui parle d'un coeur caché dans un chiffon blanc et maintenant que les démons arrivent, maintenant que les monstres s'approchent,

(All at once the ghosts come back)

il s'en fout, il ne court plus, il ne pleure plus, il se met à chanter, à chanter aussi fort qu'il peut, parce qu'il se souvient du visage de son père et de ce coeur et de ce chiffon blanc, et bien sûr les choses qui rampent dans le noir ont peur, ce sont elles qui ont peur maintenant, et elles ont peur de ce chant de gosse qui emplit la pièce et bouffe l'obscurité, qui bouffe même les recoins où elles se terrent. Le petit garçon ouvre les yeux et entre ses larmes il voit les espaces cachés entre le monde des adultes et le monde des enfants qui rêvent, il voit les terres perdues où errent parfois des personnages imaginaires de l'ancien temps, celui de l'enfance. Il voit le monde tel qu'il est et le monde tel qu'il fut, il voit les mondes qui tournent et dansent les uns avec les autres et dans l'instantané de ce regard, il sait que le réel se donne à lui, dans sa nudité la plus extrême.

Alors quand la comptine s'achève, le petit garçon place dans son mouchoir blanc ses craintes et ses peurs et les jette à la face de tous les mondes et de ses démons. Tout s'éclaire et bien sûr les monstres disparaissent, et puis les mondes s'écroulent les uns sur les autres, jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus qu'un, le monde des adultes, ce monde rassurant, rassurant comme le visage de son père, et en s'endormant le petit garçon se dit que vraiment, c'est dans ce monde-là qu'il veut rêver, c'est dans ce monde-là qu'il veut grandir, ce monde où les monstres tremblent devant des mouchoirs blancs qui recouvrent des coeurs et où le réel commence là où l'enfance s'achève.


Ô Discordia, des mondes s'effondrent qui en leur sein abritent des enfants qui rêvent.

07 octobre 2005

Desperate Housewives


Sometimes people pretend to be one way on the outside when they are totally
different on the inside

L'appel du bonsaï


Mes bonsaï me manquent...


Si vous voulez me faire un cadeau ces prochains jours, vous savez ce qu'il vous reste à faire...


Achetez moi un balcon ou mieux encore : une maison à la campagne, parce que là j'en peux vraiment plus des appartements.

06 octobre 2005

"The best book ever"

THE BIBLE IS THE BEST BOOK EVER. SOAK IN IT. DIG IN. YOUR JOY DEPENDS ON THIS BOOK AND YOUR ETERNAL DESTINY. THERE IS NO OTHER AUTHORITY. IF YOU NEGLECT OF ABUSE IT YOU WILL BE DAMNED. LET IT DWELL IN YOU RICHLY SO THAT YOU MAY BE JUSTIFIED.



Ceci n'est pas de l'humour. Ceci n'est pas un extrait du Da Vinci Code pas plus que Du Livre des Mormons.

C'est tout simplement extrait d'un blog (découvert par hasard sur Blogger) et après vérification, ce gars là se prend très au sérieux. Il y croit à fond, quoi.

Ce n'est pas de l'humour, je répète, ce n'est PAS de l'humour.

Ho...Devinez quoi ? Il est américain.

Mon terrain vague

So, let go
Jump in
Oh well, what you waiting for?
It's all right
'Cause there's beauty in the breakdown
So, let go
Just get in
Oh, it's so amazing here
It's all right
'Cause there's beauty in the breakdown



La question est la suivante : Combien de temps cela me prendra-t-il encore avant que j'aille vérifier de mes propres yeux ?
Je veux dire, il est évident ce truc m'habite depuis que je suis au lycée et que ça se colle à moi comme une foutue sangsue. Si j'obéis à Max, je devrais faire mon sac dans l'heure. Mais si au contraire j'intuite ce que me conseille Laville, cela reviendrait pour l'instant à "oublier le visage de mon père".
Ce qui fait qu'encore une fois, je me retrouve dans la délicate posture de devoir prendre seul une décision.

Et puis tout ça, c'était sans compter sur le texto mystérieux/mystique/improbable/décalé de Cyd qui se résumait à une seule phrase : "On a tous notre terrain vague quelque part".

Putain je crois que je vais devoir méditer là-dessus.

04 octobre 2005

Grand merci

L'automne est enfin là, grand merci Sai. J'aime cette saison, parce qu'elle a le mérite de mettre de l'ordre dans ma vie. Elle la clarifie. Les projets branquignolesques, les examens de conscience pathétiques, le foutoir de ma vie, tout ça, c'est bon pour le printemps.

En automne, tout est simple parce que tout est calme. Les choses se calment, la nature se calme, le monde entier se calme. L'automne, c'est d'abord les week end chez papa maman, à la campagne. C'est aussi le feu dans la cheminée et l'odeur du bois qui se répand partout. Ce sont les crèpes et les promenades dans les bois. Ce sont aussi les samedis brumeux, où tout ce qu'il y a à faire est de regarder le monde s'endormir par les baies vitrées. Et puis il y a les dimanches de lecture. Ces fameux dimanches où tu te remets à lire tes vieux bouquins de SF que tu avais forcément oubliés. Sans oublier une musique appropriée, du style The Space between us de Craig Armstrong.

En automne, la vie se résume à ça : un cerveau au repos et un estomac qui flotte quelque part, juste derrière.

03 octobre 2005

Pepsi at night

Bon, bon, bon. Travailler sur Rousseau à presque minuit n'est jamais facile. Pour peu qu'en plus Inès m'envoie texto sur texto, là c'est carrément mission impossible.

Alors pour me changer les idées j'écoute quelques morceaux de Vertical Horizon et je bois mon traditionnel verre de Pepsi du soir. Je me rends compte que ma vie c'est quand même pas l'aventure en ce moment, alors je me dis que ça doit pas être super intéressant à lire non plus.

A propos de lecture, le Tome VII de La Tour Sombre fait environ 950-1000 pages...C'est pas mal et en même temps c'est peu. Alors j'ai décidé de me rationner comme en temps de guerre. Pas plus de 50 pages par jour sinon je vais le dévorer en 3 jours maximum... Et après je vais pleurer sur mon sort comme un con.

Déjà minuit. Inès est partie se coucher.

Après avoir pesé le pour et le contre, je crois que le mieux à faire est encore de repartir voir mon copain Rousseau.
Pour moi. Et surtout pour vous.

Pierre blanche


Lundi 03 Octobre 2005. Jour à marquer d'une pierre blanche.

Menteur, le nouvel album de Cali, vient juste de sortir et c'est une véritable merveille, un petit bijou.
Pour en écouter des extraits, c'est ici : Le site promo de Cali
Et pour discuter avec les fans, c'est là : Le site officiel des fans de Cali

Ca promet quelques concerts inoubliables.

02 octobre 2005

Ma révolution


Tout le monde est passé à côté de l'info...Enfin tout le monde sauf les 7-8 millions qui regardaient la Star Ac' hier soir.
L'info de la semaine, c'est donc que Chloé a été éliminée du Chateau vendredi. Et ouais les mecs, vous croyiez être sur un blog d'intello où il n'était question que de philosophie ou de phénoménologie... Ben vous vous trompiez. Ici, on parle des choses de la vie et l'élimination de Chloé en fait partie. Chloé, hormis le fait qu'elle porte le plus beau prénom du monde, c'était aussi la plus jolie plante de la Star Ac' #5.

Chloé s'est fait sortir de la Star Ac' et tout le monde s'en tape. Pendant que des salariés/grévistes/criminels/terroristes détournent des bateaux parce que de toute manière, c'est tous des feignasses qui veulent pas bosser et qui respectent rien (et en plus, ils sont Corses !), pendant qu'on évacue de force des familles immigrées/squatteuses/clandestines/rien-à-foutre-ici-les-bougnoules à coups de matraques dans les immeubles parisiens, le Chateau le plus célèbre de France perd sa plus jolie frimousse mais personne n'en a rien à carrer.

Alors moi je propose qu'on envoie le GIGN d'urgence pour reprendre les rennes de la Star Ac' où tout part en vrille et qu'on évacue de force les nombreuses chèvres qui squattent et qui savent pas chanter.

Et si avant, on peut faire un petit détour par Matignon, ce serait pas du luxe, merci.

01 octobre 2005

Le Ka tourne

Et voilà...Le septième et dernier Tome de La Tour Sombre est sorti en France. Ce qui signifie que dans une semaine très exactement, plus de 7 ans de ma vie se refermeront derrière moi.

Je ne peux pas croire que ça se finisse déjà et pourtant c'est bien le cas (le Ka?).
Il va falloir apprendre à grandir et à vivre sans Roland.

Plus difficile qu'il n'y paraît.

Lalie, bouche cousue (enfin!)

Ma fascination pour l'arbre de Merleau-Ponty a fait des envieux. En l'occurence, une envieuse.
Lalie a tenu à me rappeler que Mazarine Pingeot aime écrire avec un verre de vin rouge à la main, et moi je dis, ça c'est de l'info intéressante.

De là à dire que "Bouche cousue" est une nouvelle phénoménologie de la perception, il y a un pas que je ne souhaite pas effectuer. Non pas que je dénigre le travail de celle qui a un centre d'études consacré à sa personne mais il faut savoir raison garder, et ce en toute circonstance.

Et puis ça m'emmerderait un peu de faire plaisir à Lalie aussi.

L'arbre de Merleau-Ponty

Merleau-Ponty philosophait sur l'arbre qu'il voyait par la fenêtre de son bureau. Plus j'y pense, plus cette pensée me fascine. T'imagines ? Tu bosses, tu grattes, tu t'exploses les neurones pour de sombres questions philosophiques dont tout le monde se tape, et quand tu lèves les yeux, t'as vue sur un arbre. Et pas n'importe quel arbre. Il s'agit de ton arbre. Pas celui du parc public de la rue d'en face, non non. Celui qui trône au fond de ton jardin privé.
A mon avis, quand t'en es là, t'as plus rien à prouver. Même si ta théorie vaut pas grand chose, il te reste toujours ton arbre.
En fait, Merleau-Ponty c'était le roi du pétrole. Avec son arbre, il emmerdait le monde entier. Et je crois qu'il le savait.

Moi, quand je regarde par ma fenêtre, je vois un mur gris.
Y'a du boulot.

30 septembre 2005

Dans Ma Bulle

Comme ma vie sociale du moment se limite à des trajtes faculté-libraire-appartement-fac, il va m'être difficile de raconter quelque chose de sexy, mais bon, on peut toujours forcer le trait.
La seule chose excitante qu'il me soit arrivé depuis deux jours (hormis la diffusion de deux épisodes de Desperate Housewives sur C+), c'est mon dernier rêve (j'ai prévenu que ce ne serait pas sexy des masses !).

Bon, tout le monde sait que je n'ai qu'un seul rêve en tête : assister à une tournée entière de Dave Matthews Band aux States. Alors en attendant de le réaliser (prochainement, ouais, prochainement), je me contente d'en rêver littéralement. D'où le rêve de cette nuit. Une fête surprise chez mes parents, toute la famille invitée, les amis, la belle-famille... Une grande table blanche, un ciel tout bleu et Bibi heureux.

Et puis soudain, une ombre s'approche, je me retourne et ils sont là...Tout le monde applaudit et pousse des cris de joie, moi le temps que je comprenne ils commencent déjà à jouer... Je crois que c'était "Crash into me" ou "Satellite"...A moins qu'il ne s'agisse de "#41" évidemment... Moi je les regarde, je ne peux pas parler et je sais que je pleure parce que c'est ce que je ferais vraiment dans ce cas-là...
Quand ils terminent, tout le monde leur saute dessus, ils leur parlent tous en même temps, leur posent des questions, demandent des autographes, et moi je ne peux toujours pas ouvrir la bouche. J'ai envie de tous les faire dégager. Famille, amis, je m'en tape, ils ne comprennent rien, ils ne savent pas. Ils ne sont que des fans.
Je veux parler mais c'est impossible. Et puis ils s'approchent, me sourient et me serrent dans leurs bras. Je veux leur dire merci, merci pour leur musique, merci pour ce qu'ils m'apportent à travers elle, mais je n'y parviens toujours pas.
Alors je les serre en retour, un par un, et tente de leur faire passer tout mon monde, toute ma vie à travers le simple contact de mes bras. Je crois que je réussis. Et c'est le principal.

Des rêves comme ça, j'en veux toutes les nuits. Jusqu'à ce qu'un jour, enfin, je rêve éveillé.

29 septembre 2005

3 petits chatons...


3 chatons, futurs Agrégés de Philosophie.

On fêtera ça avec du parquet flottant, des biatch, du champagne et des cris de joie.

Bientôt, les gars !

(Cherchez pas le 4ème, il prend la photo)

Tu sais toi ?

Pourquoi le monde tourne toujours mieux sur son axe quand Dave Matthews Band tourne sur ma platine ?

27 septembre 2005

Once Divided

Once divided.
Nothing left to subtract.
Some words when spoken can't be taken back.
Walks on his own with thoughts he can't help thinking.
Future's above, but in the past he's slow and sinking.
Caught a bolt of lightning.
Cursed the day he let it go.
Nothingman... Isn't it something, nothingman?


4 jours que j'essaye de me forcer à craquer, juste pour voir c'que ça fait d'être triste. Juste une petite larme qui ferait du bien, une petite larme pour faire comme tout le monde, pour se dire qu'on a le droit d'être nu face à soi même et qu'on s'en tape royalement. Une petite larme, bordel, une seule.

She once believed in every story he had to
tell.
One day she stiffened.
Took the other side.
Empty stares from each corner of a shared prison
cell.
One just escapes. One's left inside...
Oh well...And he who forgets will be destined to remember.
Oh, oh, oh...
Nothingman... Isn't it something, nothingman?


Pourquoi c'est toujours aussi compliqué de pleurer ? Pourquoi je ne chiale jamais ? Tout est sorti dans cette foutue église ou quoi ? J'ai essayé sous la douche... Rien. J'ai essayé dans la rue... Rien. J'ai même ressorti les vieux CD's d'avant... Rien de rien.

Oh, she don't want him.
Oh, she won't feed him after he's flown away.
Oh, into the sun. Yea, into the sun.
Burn, ah burn, burn...
Nothingman...


Ensuite, il y a eu Nothingman de Pearl Jam..."Once Divided" et tout ça...
Tiens, une larme. Et puis deux. Et puis trois.

Reality strikes back

Je savais que c'était un combat dont je sortirai perdant. Mais je ne savais pas que ce serait aussi rapide.

J'ai voulu faire la nique à la réalité autant que possible. Et j'ai en partie réussi.
Avec des pianos à queue, des films de gladiateur, des parties de belotes hallucinantes, du muscat et encore du muscat, des instruments de musique surréalistes, de la Dynamite de Jamiroquai, des pv en couleur, des norvégiennes excentriques ("Angels, Angels"), des crises de rire mémorables, des escaliers qui n'en finissent jamais et un quartier qui se rappelle à mon bon souvenir.

Mais il y avait aussi la station Odéon et les âmes soeurs qui s'y retrouvent. Il y avait la veste en cuir rouge que je n'avais pas vu depuis trop longtemps. Il y avait la visite (raccourcie) d'Henri IV et un flottement dans l'espace-temps. Et puis il y avait ce parfum, ce foutu parfum qui fait tout oublier.

Plus dure sera la chute.

Aimee Mann - It's Not

So baby kiss me like a drug like a respirator
And let me fall into the
dream of the astronaut
Where I get lost in space that goes on forever
And you make all the rest just an afterthought
And I believe it's you
who could make it better
But it's not
No, it's not


Le site d'Aimee Mann (toutes les chansons sont disponibles à la rubrique "Radio").

Et c'est du bon.

22 septembre 2005

Et que viennent les larmes

Vendredi, c'est décidé, on part à Paris.

Au début, je ne savais pas si c'était vraiment possible. En fait, je ne savais pas si c'était réalisable. Question d’argent. Question de temps.
La réalité est une salope qui sait parfois se faire discrète mais qui jamais ne s’absente.

Mais cette fois, c'est différent.

Ces retrouvailles sont à nous, on les a trop attendues, désirées, espérées, méritées. La réalité n’a rien à voir avec ça et elle devra faire avec. Ce sont quatre jours non négociables. Non monnayables.

Quatre jours.

Quatre jours pour parler. Parler le matin, le midi, le soir. Autour d’une table, les verres à pied remplis de vin rouge, quelques morceaux de gâteau se faisant oublier dans nos assiettes. Dans le café de la rue d’en face, une bouteille de Martini posée devant nous. Parler, parler, parler.

Parler de nous, des autres, du monde entier. De nos projets respectifs et communs. Mais parler tout doucement. Pas trop fort, de peur qu’ils nous échappent et disparaissent. Qu’on les perde. Qu’on les abandonne à la réalité.

Parler jusqu’à s’en péter la voix, parler jusqu’aux heures qui n’appartiennent plus tout à fait à la nuit et pas encore au jour.

Parler pendant quatre jours pour lutter contre le temps qui passe, oublier le temps qui vient, maudire celui qui s’en va.
Quatre jours.

Et puis la salope reviendra aux entournures. Elle reviendra pour nous rappeler à elle.

Je suis là mes chéris, revenez moi.
Et que viennent les larmes.


C'est un combat contre lequel je pars perdant mais je ne vais pas me laisser faire pour autant. Pas cette fois.

C'est décidé, on va à Paris.

Regarde bien, réalité. Regarde bien ce qui va se passer pendant ces 4 jours.
Regarde bien comme je t’emmerde.

21 septembre 2005

WasaDaube

Déjà que j'aimais pas vraiment Réno. Son jeu d'acteur monotone, ses apparitions dans des films aux scénarios pitoyables, ses amitiés publiques avec Sarkozy, etc...

Je l'ai vu aujourd'hui (par hasard hein) dans Wasabi...Quel talent !

Café, Paoli & Dave Matthews

8h30...Le réveil sonne. Elle est déjà partie. Le temps de comprendre où je suis, je pose déjà le pied (gauche) sur le plancher et je me redresse...

Direction la cuisine américaine, la cafetière est encore chaude, le café bien noir. Machinalement, j'ouvre le tiroir du bas, en sors un mug et me dirige vers le frigo. J'en retire le jus d'orange (pressé par ma moitié) et m'en verse un bon verre.

Je ne sais toujours pas ce que je fais debout à cette heure...Un rapide coup d'oeil dans le miroir de la salle de bain me rappelle qu'il serait temps de songer à un rasage en profondeur. Je grimace de paresse...

Retour au salon, j'allume la radio, France Inter...Toujours les mêmes infos, toujours les mêmes mauvaises nouvelles, le fils Villepin qui se bat et les chômeurs qu'on persécute (mais tout le monde s'en tape, puisque ce sont des feignasses, non ?) et Paoli qui la joue cool avec son/ses invités. Pathétique...

Je bois mon café en 4ème vitesse, avale mon jus d'orange tout aussi rapidement et songe à aller me recoucher. Et puis j'aperçois le CD...Vite, ouvre le boitier, grouille toi de mettre la 4ème chanson...



If you could keep me floating
Just for a while
Till I get to the end of this tunnel mommy
If you could keep me floating
Just for a while
I’ll get back to you



Jimi Thing...OK, le monde peut continuer à partir en vrille, je n'ai plus envie de dormir.

Life goes on, baby

Elle me manque, l'époque du collège...Pas seulement pour les copains/copines (sac à dos, gel dans les cheveux et fil de fer sur les dents), pas seulement pour l'insouciance caractéristique des gosses que nous étions encore (il pleuvait jamais, le foot était religion, les consoles surchauffaient et les filles nous souriaient), mais surtout pour les soirées que je passais dans mon lit à dévorer des tonnes de bouquins de SF.

Je m'allongeais dans une position confortable, deux coussins sous la nuque, j'éteignais tout, sauf une petite lumière tamisée qui m'éclairait presque timidement, quelques disques tournant tout doucement dans ma vieille chaine...

De 20H à 1h du matin, du lundi soir au vendredi matin, je lisais à m'en crever les yeux et j'aimais tellement ça...

Zelazny, K. Dick, Bradbury, Vance, Simmons...Vous me manquez tous !


- Et pourquoi tu ne continues pas à les lire, tes bouquins ?
- Tu crois pas que j'ai d'autres trucs à faire en ce moment...?
- Ben j'sais pas, t'es en philo, non ?
- Oui...Mais je vois pas trop le rapport, là...
- Bah t'as du temps de libre !
- ...



La vie recommencera comme avant... Ouais mais après l'agrégation, biatch !

20 septembre 2005

Sing with a smile

I walk a mile with a smile.
I don't know I don't care where I am,
But I know it's all right.
Jump the tracks, can't get back.
I don't
know anyone round here,
But I'm safe this time.



Je ne sais pour quelle obscure raison il apparaît honteux d'apprécier une chanteuse comme Natalie Imbruglia... C'est vrai que lorsqu'il m'arrive (rarement) d'en évoquer le nom, tout le monde me tombe dessus, les prétendus "amoureux de la musique" les premiers.
Oui mais voilà, il y a quelque chose de sincère chez cette artiste qui me fascine. Sincérité dans la voix, sincérité dans les textes (et non pas simplicité, bien que la barrière entre les deux soit minime) et sincérité de la personne elle-même.

Capable de produire des petites perles musicales (je ne parle pas de l'ultra-diffusée Torn mais de certaines de ses chansons beaucoup moins connues), Natalie Imbruglia n'a pas à rougir de son succès.

Qui se souvient, par exemple, de l'extraordinaire That Day ? Pas grand monde, hélas...Pourtant, cette chanson réussissait un sacré tour de force : réunir un texte extrêmement travaillé à une mélodie dépouillée mais très riche qui laissait la voix de la chanteuse faire preuve de toute sa puissance et de sa qualité.

That Day m'est toujours apparue comme LA chanson de référence de Natalie Imbruglia. Quand on est capable de créer quelque chose de ce niveau-là, on n'a plus grand chose à prouver...


Bref, pas plus qu'il n'est pas scandaleux de considérer Stephen King comme un des plus grands écrivains du XXème siècle (quand je pense qu'on sacralise le Seigneur des Anneaux et qu'on considère la Tour Sombre comme un simple roman-fleuve...), il n'y a aucune raison valable à faire de Natalie Imbruglia une artiste pop-guimauve ou pire, une Britney Spears-like comme je l'ai déjà entendu...



De la poudre et des roses

Hé copain,
y'a pas à s'inquiéter,
pas de souci,
tu as la clé.



La fin approche, et ça a le don de me foutre le moral en l'air...


You stainless steel bastard !

JeSuis (encore) en vacances

Non pas que j'ai envie de réouvrir mon ancien Blog.
Non pas que tous ceux qui venaient dessus m'aient convaincu de m'y remettre.
Je n'en ai ni le temps ni l'envie.

Mais "JeSuis" a bien vécu et il est mort de sa belle mort. Puissent certains trouver ici ce qu'ils ont appréciés là-bas.

Qui sait ? Un miracle n'est pas -jamais- à exclure.

De toute manière, comme le dit Roland, tout ça c'est l'affaire du Ka (ce qui est une façon plus élégante de dire "je t'emmerde, coco")