30 septembre 2005

Dans Ma Bulle

Comme ma vie sociale du moment se limite à des trajtes faculté-libraire-appartement-fac, il va m'être difficile de raconter quelque chose de sexy, mais bon, on peut toujours forcer le trait.
La seule chose excitante qu'il me soit arrivé depuis deux jours (hormis la diffusion de deux épisodes de Desperate Housewives sur C+), c'est mon dernier rêve (j'ai prévenu que ce ne serait pas sexy des masses !).

Bon, tout le monde sait que je n'ai qu'un seul rêve en tête : assister à une tournée entière de Dave Matthews Band aux States. Alors en attendant de le réaliser (prochainement, ouais, prochainement), je me contente d'en rêver littéralement. D'où le rêve de cette nuit. Une fête surprise chez mes parents, toute la famille invitée, les amis, la belle-famille... Une grande table blanche, un ciel tout bleu et Bibi heureux.

Et puis soudain, une ombre s'approche, je me retourne et ils sont là...Tout le monde applaudit et pousse des cris de joie, moi le temps que je comprenne ils commencent déjà à jouer... Je crois que c'était "Crash into me" ou "Satellite"...A moins qu'il ne s'agisse de "#41" évidemment... Moi je les regarde, je ne peux pas parler et je sais que je pleure parce que c'est ce que je ferais vraiment dans ce cas-là...
Quand ils terminent, tout le monde leur saute dessus, ils leur parlent tous en même temps, leur posent des questions, demandent des autographes, et moi je ne peux toujours pas ouvrir la bouche. J'ai envie de tous les faire dégager. Famille, amis, je m'en tape, ils ne comprennent rien, ils ne savent pas. Ils ne sont que des fans.
Je veux parler mais c'est impossible. Et puis ils s'approchent, me sourient et me serrent dans leurs bras. Je veux leur dire merci, merci pour leur musique, merci pour ce qu'ils m'apportent à travers elle, mais je n'y parviens toujours pas.
Alors je les serre en retour, un par un, et tente de leur faire passer tout mon monde, toute ma vie à travers le simple contact de mes bras. Je crois que je réussis. Et c'est le principal.

Des rêves comme ça, j'en veux toutes les nuits. Jusqu'à ce qu'un jour, enfin, je rêve éveillé.

29 septembre 2005

3 petits chatons...


3 chatons, futurs Agrégés de Philosophie.

On fêtera ça avec du parquet flottant, des biatch, du champagne et des cris de joie.

Bientôt, les gars !

(Cherchez pas le 4ème, il prend la photo)

Tu sais toi ?

Pourquoi le monde tourne toujours mieux sur son axe quand Dave Matthews Band tourne sur ma platine ?

27 septembre 2005

Once Divided

Once divided.
Nothing left to subtract.
Some words when spoken can't be taken back.
Walks on his own with thoughts he can't help thinking.
Future's above, but in the past he's slow and sinking.
Caught a bolt of lightning.
Cursed the day he let it go.
Nothingman... Isn't it something, nothingman?


4 jours que j'essaye de me forcer à craquer, juste pour voir c'que ça fait d'être triste. Juste une petite larme qui ferait du bien, une petite larme pour faire comme tout le monde, pour se dire qu'on a le droit d'être nu face à soi même et qu'on s'en tape royalement. Une petite larme, bordel, une seule.

She once believed in every story he had to
tell.
One day she stiffened.
Took the other side.
Empty stares from each corner of a shared prison
cell.
One just escapes. One's left inside...
Oh well...And he who forgets will be destined to remember.
Oh, oh, oh...
Nothingman... Isn't it something, nothingman?


Pourquoi c'est toujours aussi compliqué de pleurer ? Pourquoi je ne chiale jamais ? Tout est sorti dans cette foutue église ou quoi ? J'ai essayé sous la douche... Rien. J'ai essayé dans la rue... Rien. J'ai même ressorti les vieux CD's d'avant... Rien de rien.

Oh, she don't want him.
Oh, she won't feed him after he's flown away.
Oh, into the sun. Yea, into the sun.
Burn, ah burn, burn...
Nothingman...


Ensuite, il y a eu Nothingman de Pearl Jam..."Once Divided" et tout ça...
Tiens, une larme. Et puis deux. Et puis trois.

Reality strikes back

Je savais que c'était un combat dont je sortirai perdant. Mais je ne savais pas que ce serait aussi rapide.

J'ai voulu faire la nique à la réalité autant que possible. Et j'ai en partie réussi.
Avec des pianos à queue, des films de gladiateur, des parties de belotes hallucinantes, du muscat et encore du muscat, des instruments de musique surréalistes, de la Dynamite de Jamiroquai, des pv en couleur, des norvégiennes excentriques ("Angels, Angels"), des crises de rire mémorables, des escaliers qui n'en finissent jamais et un quartier qui se rappelle à mon bon souvenir.

Mais il y avait aussi la station Odéon et les âmes soeurs qui s'y retrouvent. Il y avait la veste en cuir rouge que je n'avais pas vu depuis trop longtemps. Il y avait la visite (raccourcie) d'Henri IV et un flottement dans l'espace-temps. Et puis il y avait ce parfum, ce foutu parfum qui fait tout oublier.

Plus dure sera la chute.

Aimee Mann - It's Not

So baby kiss me like a drug like a respirator
And let me fall into the
dream of the astronaut
Where I get lost in space that goes on forever
And you make all the rest just an afterthought
And I believe it's you
who could make it better
But it's not
No, it's not


Le site d'Aimee Mann (toutes les chansons sont disponibles à la rubrique "Radio").

Et c'est du bon.

22 septembre 2005

Et que viennent les larmes

Vendredi, c'est décidé, on part à Paris.

Au début, je ne savais pas si c'était vraiment possible. En fait, je ne savais pas si c'était réalisable. Question d’argent. Question de temps.
La réalité est une salope qui sait parfois se faire discrète mais qui jamais ne s’absente.

Mais cette fois, c'est différent.

Ces retrouvailles sont à nous, on les a trop attendues, désirées, espérées, méritées. La réalité n’a rien à voir avec ça et elle devra faire avec. Ce sont quatre jours non négociables. Non monnayables.

Quatre jours.

Quatre jours pour parler. Parler le matin, le midi, le soir. Autour d’une table, les verres à pied remplis de vin rouge, quelques morceaux de gâteau se faisant oublier dans nos assiettes. Dans le café de la rue d’en face, une bouteille de Martini posée devant nous. Parler, parler, parler.

Parler de nous, des autres, du monde entier. De nos projets respectifs et communs. Mais parler tout doucement. Pas trop fort, de peur qu’ils nous échappent et disparaissent. Qu’on les perde. Qu’on les abandonne à la réalité.

Parler jusqu’à s’en péter la voix, parler jusqu’aux heures qui n’appartiennent plus tout à fait à la nuit et pas encore au jour.

Parler pendant quatre jours pour lutter contre le temps qui passe, oublier le temps qui vient, maudire celui qui s’en va.
Quatre jours.

Et puis la salope reviendra aux entournures. Elle reviendra pour nous rappeler à elle.

Je suis là mes chéris, revenez moi.
Et que viennent les larmes.


C'est un combat contre lequel je pars perdant mais je ne vais pas me laisser faire pour autant. Pas cette fois.

C'est décidé, on va à Paris.

Regarde bien, réalité. Regarde bien ce qui va se passer pendant ces 4 jours.
Regarde bien comme je t’emmerde.

21 septembre 2005

WasaDaube

Déjà que j'aimais pas vraiment Réno. Son jeu d'acteur monotone, ses apparitions dans des films aux scénarios pitoyables, ses amitiés publiques avec Sarkozy, etc...

Je l'ai vu aujourd'hui (par hasard hein) dans Wasabi...Quel talent !

Café, Paoli & Dave Matthews

8h30...Le réveil sonne. Elle est déjà partie. Le temps de comprendre où je suis, je pose déjà le pied (gauche) sur le plancher et je me redresse...

Direction la cuisine américaine, la cafetière est encore chaude, le café bien noir. Machinalement, j'ouvre le tiroir du bas, en sors un mug et me dirige vers le frigo. J'en retire le jus d'orange (pressé par ma moitié) et m'en verse un bon verre.

Je ne sais toujours pas ce que je fais debout à cette heure...Un rapide coup d'oeil dans le miroir de la salle de bain me rappelle qu'il serait temps de songer à un rasage en profondeur. Je grimace de paresse...

Retour au salon, j'allume la radio, France Inter...Toujours les mêmes infos, toujours les mêmes mauvaises nouvelles, le fils Villepin qui se bat et les chômeurs qu'on persécute (mais tout le monde s'en tape, puisque ce sont des feignasses, non ?) et Paoli qui la joue cool avec son/ses invités. Pathétique...

Je bois mon café en 4ème vitesse, avale mon jus d'orange tout aussi rapidement et songe à aller me recoucher. Et puis j'aperçois le CD...Vite, ouvre le boitier, grouille toi de mettre la 4ème chanson...



If you could keep me floating
Just for a while
Till I get to the end of this tunnel mommy
If you could keep me floating
Just for a while
I’ll get back to you



Jimi Thing...OK, le monde peut continuer à partir en vrille, je n'ai plus envie de dormir.

Life goes on, baby

Elle me manque, l'époque du collège...Pas seulement pour les copains/copines (sac à dos, gel dans les cheveux et fil de fer sur les dents), pas seulement pour l'insouciance caractéristique des gosses que nous étions encore (il pleuvait jamais, le foot était religion, les consoles surchauffaient et les filles nous souriaient), mais surtout pour les soirées que je passais dans mon lit à dévorer des tonnes de bouquins de SF.

Je m'allongeais dans une position confortable, deux coussins sous la nuque, j'éteignais tout, sauf une petite lumière tamisée qui m'éclairait presque timidement, quelques disques tournant tout doucement dans ma vieille chaine...

De 20H à 1h du matin, du lundi soir au vendredi matin, je lisais à m'en crever les yeux et j'aimais tellement ça...

Zelazny, K. Dick, Bradbury, Vance, Simmons...Vous me manquez tous !


- Et pourquoi tu ne continues pas à les lire, tes bouquins ?
- Tu crois pas que j'ai d'autres trucs à faire en ce moment...?
- Ben j'sais pas, t'es en philo, non ?
- Oui...Mais je vois pas trop le rapport, là...
- Bah t'as du temps de libre !
- ...



La vie recommencera comme avant... Ouais mais après l'agrégation, biatch !

20 septembre 2005

Sing with a smile

I walk a mile with a smile.
I don't know I don't care where I am,
But I know it's all right.
Jump the tracks, can't get back.
I don't
know anyone round here,
But I'm safe this time.



Je ne sais pour quelle obscure raison il apparaît honteux d'apprécier une chanteuse comme Natalie Imbruglia... C'est vrai que lorsqu'il m'arrive (rarement) d'en évoquer le nom, tout le monde me tombe dessus, les prétendus "amoureux de la musique" les premiers.
Oui mais voilà, il y a quelque chose de sincère chez cette artiste qui me fascine. Sincérité dans la voix, sincérité dans les textes (et non pas simplicité, bien que la barrière entre les deux soit minime) et sincérité de la personne elle-même.

Capable de produire des petites perles musicales (je ne parle pas de l'ultra-diffusée Torn mais de certaines de ses chansons beaucoup moins connues), Natalie Imbruglia n'a pas à rougir de son succès.

Qui se souvient, par exemple, de l'extraordinaire That Day ? Pas grand monde, hélas...Pourtant, cette chanson réussissait un sacré tour de force : réunir un texte extrêmement travaillé à une mélodie dépouillée mais très riche qui laissait la voix de la chanteuse faire preuve de toute sa puissance et de sa qualité.

That Day m'est toujours apparue comme LA chanson de référence de Natalie Imbruglia. Quand on est capable de créer quelque chose de ce niveau-là, on n'a plus grand chose à prouver...


Bref, pas plus qu'il n'est pas scandaleux de considérer Stephen King comme un des plus grands écrivains du XXème siècle (quand je pense qu'on sacralise le Seigneur des Anneaux et qu'on considère la Tour Sombre comme un simple roman-fleuve...), il n'y a aucune raison valable à faire de Natalie Imbruglia une artiste pop-guimauve ou pire, une Britney Spears-like comme je l'ai déjà entendu...



De la poudre et des roses

Hé copain,
y'a pas à s'inquiéter,
pas de souci,
tu as la clé.



La fin approche, et ça a le don de me foutre le moral en l'air...


You stainless steel bastard !

JeSuis (encore) en vacances

Non pas que j'ai envie de réouvrir mon ancien Blog.
Non pas que tous ceux qui venaient dessus m'aient convaincu de m'y remettre.
Je n'en ai ni le temps ni l'envie.

Mais "JeSuis" a bien vécu et il est mort de sa belle mort. Puissent certains trouver ici ce qu'ils ont appréciés là-bas.

Qui sait ? Un miracle n'est pas -jamais- à exclure.

De toute manière, comme le dit Roland, tout ça c'est l'affaire du Ka (ce qui est une façon plus élégante de dire "je t'emmerde, coco")