15 novembre 2006

Et Dave décida de venir à Paris...

Vu sur Anstmarching.org :

"According to an email from The Warehouse, Dave will venture to Europe on a solo tour. The tour begins in England on February 23, and ends in March in Germany.


Stops along the way include dates in Scotland, Italy, Ireland, Northern Ireland, France, Belgium, and Dave's old stomping ground of Amsterdam, Holland.


Tickets go on sale November 17."

En réalité, il s'agit d'un concert accoustique avec ... Tim Reynolds, le 6 mars à La Cigale à Paris.

Voilà, ça n'arrivera plus jamais, c'est un évènement unique, il tombe au bon moment, comme quoi tout est possible...

C'est une bonne occasion pour réouvrir ce blog, maintenant que je m'en sens un peu plus capable.

Un de mes deux plus grands rêves va donc se réaliser en Mars. Pour l'autre, j'attends.

03 septembre 2006

So long...

Elle m'a appelé. Cette fois, c'est vraiment fini, donc.

Notre vie est finie, la mienne aussi.

Ce n'est pas plus compliqué que ça.

Bon vent à tous. Que la vie vous garde, vous, puisqu'elle n'a pas pu le faire pour moi.

Dites lui une dernière fois que je l'aime. Qu'elle ne l'oublie jamais.

Y.

01 septembre 2006

"The road to you is long..."



Il y a une chanson de DMB que j'ai toujours aimé et que France a du entendre une bonne cinquantaine de fois. Il s'agit de #40 et non pas de #41 (celle-là elle l'a entendue au moins une dizaine de milliers de fois).

La version originale est la plus belle, la plus noire, la plus mélancolique ; elle parle d'un amour brisé. C'est peu dire que je m'identifie aux paroles.

Alors mon coeur, si jamais tu lis ces paroles, sache que je t'aimerai toujours.



"Share the time again
i spend with you
a friend is always good to have
but a lover's kiss is better than angels raining down on me
i dream of you at times when you're by my side
dream you're not just like you are
so troubled and doubling my pain
just with a grin or tear
you shed for me
i wish that i could climb inside your mind
and spend some time in there
i’d hug and hold you
and mold you into what i'd like
but no I can't do this
just a kiss
to spend the while by you
and a familiar smile and voice

while away
then you leave back and smiling
on you
most everything you do for me i say
and the while let's make away
and feel warm
in the middle of this storm with you
with love and through

angel
oh well
oh the friends they say how she’s good while she’s right
i say and if when you were again
when you were a friend
before the lie lie
this one i say
say it oh yeah
yes i do end with you sometimes

but while i do my best
but all the rest i leave to you
can't wait for the hour
and when two things become this
always
all this trouble for a kiss from you i do it
and then you come up smiling
and i'm thrown
until i get a little storm with you i do it

always
oh love lover line up well yeah
found if us abound
if leave it you go
oh well i was stole
oh well i'm rolling
the road to you is long
and i've been on it for a while
but i need to rode away
i'll take a break

oh cause i dont want to leave me away

always
and you are
all there
time
i’ll give in
and feel
tired"

27 août 2006

"Due piccoli amici..."

Si jamais vous la croisez, dites lui qu'elle me manque énormément, que je ne l'oublie pas, et que mes journées se résument tout simplement à elle. Que les minutes qui passent m'en éloignent toujours un peu plus, et que ça me ronge de l'intérieur.

Si jamais vous la croisez, dites lui que je suis désolé de ne pas m'être rendu compte de ce qu'elle vivait, que j'aurais aimé voir, que j'aurais aimé voir.
Que je sais ce qu'elle a ressenti, mais qu'elle aurait du m'en parler, une seule fois, une seule putain de fois.

Dites lui que j'aurais été capable de comprendre, et que tout aurait été différent. Dites lui que je le suis aujourd'hui plus que jamais, parce qu'elle m'en a enfin parlé, qu'elle a enfin osé.

Si jamais vous la croisez, dites lui bien que je n'ai pas baissé les bras pour autant, et que si je suis le seul à y croire encore, peu m'importe. J'ai vu dans ses yeux, j'ai lu dans son âme, et si je suis le dernier fou à espérer, qu'il en soit ainsi. Ce sera ma bataille. Je suis celui qui la connais le mieux, oui, je le pense sincèrement. Je la connais par coeur, et quoi que vous en disiez, vous, les autres, je ne vous crois pas. Je ne vous suis pas. Je sais ce que je vois, je sais ce que j'entends, je sais ce que son âme me dit. Je l'entends quand elle me parle, tout au fond, cachée derrière la superficie de son être.

Dites lui que je pense que tout a un sens, et que je me bats pour elle. Au nom de notre amour, au nom de ce que je crois être juste, au nom de ce que je crois qu'elle est. Au nom de l'idée que je me fais d'elle. Dites lui que c'est le combat de ma vie, le plus noble de tous.

Si vous la croisez, dites lui que je trouve la force de continuer en puisant dans notre amour infini. Que cette force, je m'en sers pour nous deux. Comme elle l'a fait pour moi, il y a 4 ans. Dites lui que je ne baisserai jamais les bras, jamais.

Dites lui que ce combat est tout ce qu'il me reste. Qu'il donne un sens à ma vie. Qu'elle donne un sens à ma vie. Qu'elle est ma vie.

Si vous la croisez, dites lui que j'ai besoin d'une "seconde chance", que nous avons été heureux, pendant 3 ans 1/2, qu'elle le sait, qu'elle me l'a dit il y a une semaine à peine, que le bonheur c'était pour nous, qu'il était à portée de mains. Dites lui que tout cela ne s'est pas envolé un beau jour, dites lui que tout est encore là, sous la surface. Dites lui que j'ai besoin qu'elle me laisse lui montrer que tout est encore possible. Qu'elle me fasse confiance, qu'elle me respecte à ce niveau.

Dites lui que son Bibi n'a pas disparu, qu'il est bien là, qu'il veut lui apporter bonheur et amour. Qu'il veut et qu'il peut. Que c'est possible. Plus que jamais.

Si vous la croisez, dites lui que c'est la femme de ma vie. La seule, l'unique. A jamais. Et si vous faites partie de ceux qui pensent qu'au pire "je trouverai quelqu'un d'autre", alors c'est que vous n'avez rien compris. Que vous n'avez pas saisi la moitié du quart de la force de nos sentiments respectifs. Si vous pensez que notre histoire était banale, alors vous êtes à côté de la plaque.
Il n'y aura personne après elle, parce qu'il n'y a qu'elle.

Dites lui encore que je sais ses doutes et ses failles. Je sais ce qui la ronge, je suis celui qui le sais sans doute le mieux. Dites le lui. Que je serai toujours là, quoi qu'il advienne.

Dites lui que nos fiançailles étaient le plus beau moment de notre vie, et que c'est au nom de cet engagement que je serai toujours près d'elle. Parce que j'ai juré de la protéger et de la mettre en sécurité. Parce que je ne veux que son bien, et que je crèverais pour ça. Parce qu'elle est la personne la plus importante sur cette Terre, la seule pour qui je me sacrifierais sans hésiter une seconde.

Dites lui tout ça. Dites le lui. Parlez lui de nous, de nos souvenirs. Dites lui que je pleure tous les jours en pensant à elle, à son rire extraordinaire, l'odeur de son corps, la façon qu'elle a de s'endormir, en poussant un petit cri, sa manière se s'assoupir sur mon torse, ses cuisses enroulées autour de mon genou. Dites lui que j'ai tous nos souvenirs en tête, comme une obsession. Son visage parfait, ses beaux yeux qui changent de couleur, ses cheveux si doux, son front sur lequel j'ai dépose mille baisers.

Dites lui que je prie Dieu tous les soirs pour qu'elle revienne ou qu'elle m'appelle. Dites lui qu'elle me manque horriblement, à en vomir. Que quelque chose s'est cassé en moi quand elle partie, tout comme chez elle.
Que sa famille me manque, que ma famille lui manque. Dites lui qu'elle ne doit pas oublier, c'est trop facile. Qu'elle doit se souvenir de toute notre vie, nos expériences, nos histoires, qu'elle doit se rappeler de tout. Et comprendre qu'elle peut revenir, qu'on peut recommencer, à son rythme, selon ses envies. Dites lui de ne pas oublier.

Dites lui tout simplement que je l'aime comme je n'ai jamais aimé.
Dites lui que j'attends, l'espoir chevillé au corps.

Si vous la croisez, faites le pour moi.
Faites le pour nous.

23 août 2006

I promise you...

Tears stream down your face
When you lose something you cannot replace
Tears stream down your face and I

Tears stream down your face
I promise you I will learn from my mistakes
Tears stream down your face and I

Lights will guide you home
And ignite your bones
And I will try to fix you



Coldplay -Fix You



Retrospectivement, je comprends mieux pourquoi ces paroles me parlaient autant...

22 août 2006

J+25

Vous vous en doutez : l'année qui arrive ne sera pas une année comme les autres. Ce sera sans aucun doute la plus importante de ma vie. Celle où je dois retrousser mes manches et me battre pour la femme que j'aime.

Pas question de me tuer au boulot, pas question de m'abrutir dans la Philosophie.

Une année de transition, donc.

Celle où mon bébé devrait enfin accoucher, poussé que je suis par les miens.

Bizarrement (ou pas), le travail a commencé à s'accélérer depuis trois semaines. J'entends plus que jamais le Chant des Sphères (comme c'est poétique) et je vomis littéralement mon inspiration.

Une chose est sûre : le nom du nouveau né est d'ores et déjà fixé, ce sera :

"Des mondes s'effondrent...".

Oui, je sais ce que vous vous dites. M'en fous.

Ce titre convient parfaitement. Encore plus depuis trois semaines, vous ne pensez pas ?

Dieu est plein d'humour. Rendons lui grâce.

J'envisage par ailleurs de publier le premier chapitre sur ce Blog, d'ici quelques semaines.
Vos avis seront les bienvenus. Tant que j'y pense, si quelqu'un se sent l'âme de m'aider à traduire tout ça en anglais, qu'il se fasse connaître, il se verra aimablement remercié.

Merci pour tous vos messages de soutien. Si vous voulez vraiment m'aider, c'est simple.
Il vous suffit de nourrir mon espoir pendant mon absence.


18 août 2006

Je l'aime

Voilà, je crois qu'on peut le dire désormais : tout part en vrille ici bas.

France est partie fin juillet, elle a dit "J'en peux plus, c'est fini", et tout a été effectivement fini.

L'appartement, les projets, le mariage, les études, la vie de couple, le bonheur. Tout a fini le 28 juillet, et je crois bien que je suis parti avec. Très très loin, dans un endroit vraiment noir. J'ai peur d'y rester un long moment.

Alors, je m'accroche, c'est sûr. Je ne perds pas espoir, jamais. Presque jamais, en fait. Mais je l'aime, je l'aime tellement, qu'il faut bien être là, prendre des claques mais se relever chaque fois, prendre des claques mais revenir au combat, se battre, se battre, se battre battre battre.

Jusqu'à l'épuisement, jusqu'au bout. Pour celle qu'on aime. Se raccrocher aux petits brins d'espoir, aux petites phrases qui échappent, aux mots qui s'envolent et qu'on ne peut retenir, à certains regards qui en disent beaucoup. Se raccrocher à tout, même par désespoir. Se raccrocher à ce qu'il reste du monde, pas grand chose mais c'est déjà ça.

Oui, je me bats, je ne fais que ça. J'y crois encore, peut-être suis-je le seul, peut-être pas, mais cest comme ça, je me bats, je ne sais faire que ça.

J'ai prié Dieu, j'ai parlé aux morts, j'ai parlé aux absents, j'ai pleuré le Ciel.

Je ne sais pas faire autre chose que me battre pour elle. Le seul amour de ma vie.

Puisse-t-elle m'entendre, un jour. Puisse-t-elle nous laisser une seconde chance. Puissions nous revivre le bonheur d'avant.

On s'aimait, putain. On s'aimait, et je crois bien que c'est au nom de cet amour que je me bats. Pour nous deux.

Puisse-t-elle nous laisser une seconde chance.

08 juillet 2006

Fin

Voilà, mon année est finie ...

J'ai eu mon DEA / Master 2 de Philosophie Politique avec la Mention TB.

Je profite de mes quelques jours de vacances avant de repartir dans les livres, préparation à l'agrégation oblige.

On se revoit prochainement.

xXx

26 juin 2006

Des Bonds et des Hommes

Vous l'aurez remarqué, la vite est faite de doutes, d'hésitations, d'erreurs, d'incertitudes.

Pour avancer, il faut faire des choix, il faut trancher, il faut décider, oublier les compromis et fâcher les consensus.
Le réel est un tissu épais de doute dans lequel se creusent des passages et des chemins sinueux entre deux idées claires.

Il est plus difficile de savoir que de croire et après tout, je pense que c'est mieux ainsi.

Pourtant, il arrive quelquefois, quelques rares fois, que l'on soit tout d'un coup foudroyé par une pensée limpide, quelque chose qui nous tombe littéralement dessus et qui nous enroule de sa clarté.

Une idée venant d'en haut ou d'ailleurs, une vision fugace de la Vérité, une intuition mentale de "Ce Qui Est".

Tout d'un coup, on regarde le réel droit dans les yeux et on en aperçoit la structure. Alors tout devient clair, évident, simple.

On tient quelque chose de surhumain, qui dépasse la compréhension. Qui se défait des doutes et des erreurs.

On nous donne à voir quelque chose, sans nous dire ni pourquoi ni comment, on nous offre la vue sur la réalité un instant seulement, et notre vie entière en est changée.

Les artistes en font des poèmes, des livres et des oeuvres musicales, les scientifiques en font des formules, les philosophes et les religieux des théories sur le monde.

Einstein voit à travers les mailles du réel ; Mozart entend le Chant des Anges et Baudelaire écrit avec la main de Dieu.

Mais nous aussi, à notre niveau, nous vivons ce genre d'expérience. Nous ressentons le réel, lorsque nous sommes en prise directe avec lui. La raison nous met à distance, elle analyse. Les sentiments et les affects nous plaquent au monde et nous le font voir. Peut-être pas aussi bien que les Grands Noms de l'Histoire, mais nous y parvenons quand même...

Alors, d'où viennent ces choses qui tombent soudain sur nous ? Qui nous les envoie ? Comment allons-nous les chercher ? Le génie ne se définit-il que comme capacité accrue à capter ces bribes de réponse qui semblent flotter dans l'air ?

Une chose est sûre en tout cas : les plus grandes avancées de l'Humanité ne se font pas progressivement mais par bonds. Des bonds comme des mutations génétiques inexplicables, des sauts passionnés, des sauts d'amour.

Aux hommes, la raison permet de survivre ; l'amour, de vivre.

"Rien de grand ne s'accomplit dans le Monde sans passion" a écrit Hegel, le philosophe rationnel par excellence.

Tout est dit.

23 juin 2006

Nulle part

Je note avec intérêt que la conversation de l'autre soir avec Nico et les autres a eu des effets plus qu'inattendus :-)

Anyway, félicitations à vous.

Tiens, maintenant que j'ai l'esprit un peu plus clair - et libre -, je me suis dit que j'avais le droit de recommencer à réfléchir.

Alors, l'autre jour, je marchais au milieu de la foule bordelaise, et je me suis rendu compte d'une chose : en plus de 8 ans, je n'ai jamais rencontré, et je dis bien jamais, la 'fille idéale' que mon imagination d'adolescent s'est construite au fil des ans.

Depuis toujours je la voyais brune, cheveux longs très raide, timide, discrète, parlant peu, le regard intense, des yeux d'un noir profond, pleine de grâce, de douceur et de tendresse. Le genre de fille qui porte des jupes à fleurs, qui peut danser sans être grossière, jamais vulgaire, le genre de fille qui dans un sourire renverse le monde et dont la voix douce transperce les coeurs.

Ce genre de fille, celle que je me voyais aimer toute ma vie, je ne l'ai jamais croisée. Nulle part.

Certaines s'en approchaient vraiment, et j'en étais souvent amoureux. La plupart en était loin, très loin.

Comme si la réalité apportait toujours ce petit élément en plus qui balafrait l'image de la fille idéale. Comme si la réalité devait decevoir par essence.

La réalité, c'est l'imaginaire plus la déception.

En marchant dans les rues de Bordeaux donc, j'ai compris que cette fille n'existait pas, et n'existerait jamais. Nous avons tous notre fille idéale (et notre mec idéal), elle est un horizon vers lequel nous tendons mais que nous n'atteignons jamais. Introuvable, idéale, inaccessible.
D'un côté, ça me rassure. Je préfère la savoir dans ma tête et dans mes rêves que quelque part dans le monde bien réel.
Petit à petit, je suis en train d'admettre cette évidence : elle n'existe nulle part, ce genre de fille n'existe pas. Sauf dans mon imagination.
La réalité est un long apprentissage mais j'ai fait quelques pas déterminants ce jour là.
Ce n'est en rien une concession au réel. Au fond, c'est même l'inverse : le triomphe de mon imaginaire, qui s'assume comme tel.
Enfin.

16 juin 2006

Supporter

Acte I : "HO HENRY, TU VEUX BIEN COMMENCER A COURIR, FADA ?"

Acte II : "RIBERY, VOYOU, ARRETE DE VENDANGER !!"

Acte III : "NON MAIS TU L'AS VUE CETTE CHEVRE DE VIEIRA ?!!"

Mais quel match pourri franchement ...


10 juin 2006

Stand By

Je désespère des vies sans histoires commes des histoires sans vie.

Pour l'instant, la mienne ressemble surtout à un grand vide ; j'ai un Mémoire à terminer et une soutenance à préparer.

Je n'ai plus le temps pour rien ; et encore moins pour ce Blog.

Pardonnez donc mes absences répétées ; les choses devraient se tasser durant les prochains jours.

D'ici là, Comingslow est en stand-by.

Y.

PS : Govou, la bonne blague...

02 juin 2006

K.O

Quel bordel mes amis, quel bordel !

Moi qui me faisais une joie de rentrer ce week end fêter mes 23 ans avec mes potes de toujours, me voilà contraint à rester dans mon bureau pour étudier, étudier, étudier...

Réalité : 1
Gamba : 0

Autre chose. Le blog risque d'évoluer durant ces prochaines semaines. Je ne sais pas encore à quoi cela ressemblera, mais ça va bouger sec. Se renouveler, voilà la clé.

(Ouai enfin entre temps il y a la Coupe du Monde ...)

Réalité : 2
Gamba : 0

Sinon, on m'a expliqué ce qu'était un "fucking friend", aujourd'hui. J'ai appris que j'en avais été un, dans le passé. J'aime bien le concept, ça a quelque chose de faussement romantique.

A part ça, heu ...

(Putain, j'ai vraiment rien à raconter en ce moment !)

Réalité : 3
Gamba : 0

Il vaut mieux arrêter les frais pour ce soir : victoire par forfait.

31 mai 2006

Hypérion

Merci à toutes et à tous pour vos messages. E-mails, coups de fil, MSN, textos, cartes de voeux, bisous bien réels, tout ça me va droit au coeur.

Le plus beau cadeau, le plus symbolique, c'est Cyd qui me l'a suggéré (pas offert, faut pas exagérer non plus !) : revenir à mes premières amours et relire Les Cantos d'Hypérion.

Le coeur battant, je me suis replongé dans les deux premiers tomes, avalés en 2 jours environ. Je me souvenais de tout, ou presque. Ce que j'avais oublié, c'est à quel point cette oeuvre immense a été déterminante pour moi.

Keats et ma fascination intacte pour sa poésie. Ephémère et (donc) si puissante.

(Ci-gît
Celui dont le Nom
Est écrit dans l'Eau
)

Sol Weintraub, et son interprétation du sacrifice d'Abraham, tout simplement brillante.

(Nous ne sacrifierons plus nos fils désormais)

Martin Silenus, et sa théorie sur la douleur, magnifique.

(Elle a un code, une structure, une épaisseur)

Et puis les théories sur Dieu, sur l'Homme, sur l'Eternité. Du Grand Art. A l'origine de tout, je m'en rends compte à présent.
Tout était déjà écrit, dans ces milliers de pages, et j'ai tout bu, j'ai tout pris, j'ai tout ingurgité et j'en ai fait quelque chose de personnel. Ou plutôt, quelque chose que je croyais personnel.

Même Enée, dont j'étais fou amoureux. Enée, celle que j'aurais aimé être. Concentrant l'Univers tout entier dans son regard, incarnant l'éternité des espaces vides et centre de gravité de l'Humanité elle-même.

Comme tous les adolescents, à défaut de vouloir comprendre le monde, je voulais que ce soit lui qui me comprenne. Je voulais être le Centre immobile autour duquel tournent les choses, et pourtant, c'est moi qui tournais.

Et puis Enée est morte. Je suis resté mais j'ai changé. Enée partie, que me restait-il des Chants d'autrefois ?

Mais les étoiles me manquaient. L'Univers aussi, avec ses mystères, tous ses putains de mystères.

Alors Cyd, merci à toi. Merci de m'avoir rappelé (à l'occasion de mon anniversaire qui plus est) d'où je venais vraiment. Et ce vers quoi je tends irrémédiablement. Quoi que je fasse, quoi que j'en pense. Cet attrait irrésistible pour les espaces lointains et vides. Et les autres mondes.

Les Cantos d'Hypérion pour ne pas oublier les étoiles.



"Deux choses remplissent le coeur d'une admiration et d'une vénération toujours nouvelles et toujours croissantes, à mesure que la réflexion s'y attache et s'y applique : le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi" - Kant -

30 mai 2006

DND

Pouah, même plus le temps de venir ici !!

Je fête mes 23 ans aujourd'hui, je bosse énormément et j'ai des réunions de tous les côtés.

J'essaierai de raconter qqch d'intéressant d'ici demain. Ca devrait pouvoir se faire.

En attendant, bonne journée.

16 mai 2006

Yeah

Plusieurs choses à dire, vite fait en passant.

Ma vie connaît des rebondissements insoupçonnés mais bienvenus.

En moins d'une semaine, j'ai réussi à avoir la meilleure note possible à mon oral de Philosophie contemporaine, je suis devenu le premier étudiant siégeant au bureau de la Société de Philosophie de Bordeaux et j'ai rencontré un des plus grands philosophes français qui m'a proposé de le recontacter pour mon projet de thèse...

Je suis rentré chez moi, cool, l'air de rien. J'ai simplement allumé la radio ...

("ET LA MON POTE... JE ME SUIS TAPE LA SEGUE DE MA VIE...")

et j'ai savouré tranquillement.

Me reste un mémoire à finir. Les nuits à bosser, le café noir, tout ça tout ça.
Putain j'veux faire ça toute ma vie !

12 mai 2006

100

On y est ... Voici mon 100ème billet !

Mon Dieu que le temps passe vite ...

Le voyant arriver à grands pas, je me demandais depuis quelques jours ce que j'allais bien pouvoir raconter d'original pour cet "anniversaire". Faire un billet mémorable, fêter l'évènement, tout ça quoi ...

Et puis je me suis dit qu'il valait mieux faire comme aux Oscars : remercier.

Tout d'abord un grand grand merci à celle qui m'a donné l'énergie nécessaire pour commencer : Maya. Tu ne le sais sans doute pas, mais sans toi, il n'y aurait pas ce blog. Tu as été le petit moteur de mes débuts, toi qui écris comme tu rêves. Pour tout ce que tu as fait, fais et feras : Un grand merci, Maya.

Ensuite, il y a les indispensables : Cyd, Myriam, Scout, Béa et les autres. Ceux avec qui je partage cet amour pour l'écriture, ceux avec qui discuter est un enchantement sans cesse renouvelé (rha le cireur de pompes). Merci de m'avoir donné la force de continuer, parfois.

Merci de hanter si bien mon terrain vague, d'y planter de nouvelles roses quand les anciennes se fânent, merci de ne pas me prendre pour un fou obsédé par "ses autres mondes". Merci d'être là, encore et toujours.

Et puis il y a les fidèles lecteurs. Qu'on me permette de citer uniquement Maika, Vanessa, Bill, Yann, Tob, Marie, Hélène et Isabelle, Jacques et Hugues, Ester et bien sûr Chris, Steve, Stu et Indra.
Pardon pour ceux que j'oublie.

A ma grande surprise, ce blog connaît un certain succès. Je suis sincèrement impressionné par le nombre de visites quotidiennes et le fait qu'un certain public se soit fidélisé. Que mon "lectorat" américain en soit particulièrement remercié, faisant l'effort de déchiffrer la langue française.

("Is this shit cool or what ?!")

Que dire d'autre ? Remercier "La Tour Sombre", source inépuisable de récits. Ce livre, comme Hypérion en son temps, irradie ma vie tout entière, celle de ce monde et celles de tous les autres. Je ne cesse de le redécouvrir, véritable nourriture de l'esprit et de mon imagination. Je n'ai pas besoin de rappeler combien cette saga a changé ma perception du monde, combien elle m'a aidé à passer les années les plus dures, au bras de ses personnages.

Que Stephen King en soit remercié à sa juste mesure, à la fois comme l'un des plus grands écrivains de ce siècle et comme un homme au coeur bon et généreux. Il y aura dans ma vie un 'avant' et un 'après' Roland, grand merci. Et les roses sont partout.

Remercier Inès, bien sûr, pour tout ce qu'elle est et tout ce qu'elle n'est pas. Que la vie te garde, et pas trop loin de moi, si possible.

France, enfin. Qui illumine ma vie. On est toujours plus forts à deux, vrai. Toi aussi tu as changé ma vision du monde. Toi aussi, je ne cesse de te découvrir. Et puis, j'ai beau tourner les pages, je ne vois jamais de point final... Tant mieux.


Pour conclure, je voudrais également m'excuser. Pour deux choses : parfois j'écris trop peu, souvent j'écris trop mal. Mais bien entendu, ce n'est pas vraiment ma faute, puisque vous savez bien que je ne choisis pas quand j'écris, ni ce que j'écris. Soit. Merci d'être les cobayes désignés des aléas de mon imagination et de mes envies.

Pourtant, de ces 100 premiers messages, je ne retiens qu'une chose : c'était bien.
Et je ne formule qu'un souhait : que rien ne s'arrête. Jamais.

Merci à vous tous.

09 mai 2006

Reddition

Voilà que les beaux jours reviennent. On dirait pas comme ça, mais je crois que le temps accélère.

"Qui a appuyé sur Avance rapide ?" demandent les vivants. Et les Anges se marrent.

Les beaux jours reviennent, alors je fais plein de projets.

"Il faudra aller là-bas, penser à rencontrer machin, et appeler bidule."

Plein de projets, ouaip. Je suis sûr que je les tiendrai cette fois. Ben voyons.
Le temps accélère quand les beaux jours reviennent. C'est une loi de la physique, ça. Einstein a rien écrit là-dessus, t'es sûr ?

Ouai mais voilà, dès que je pointe le bout du nez à l'extérieur, je me fait agresser par ce putain de pollen. Le Jardin Public me tend les bras et je ne peux que le saluer de loin.

Et ce con-là qui n'en finit pas d'accélèrer ! Ho mon pote, tu veux pas attendre encore quelques semaines ? Allez, sois cool.
Tu me laisses finir ce que j'ai à finir, et après tu appuieras sur le champignon, si ça te chante. Tope la.

Alors quand C. m'a appelé ce matin, je lui ai raconté le marché que j'avais passé avec le temps. Il m'a traité de "vieux con" et il a ajouté :

"C'est autour d'une bière qu'on va le bouffer, ton temps"

Et voilà comment les pactes de non agression finissent toujours par une reddition.

Une reddition sans condition.

Wopah Tralala

Fan je suis, fan je reste.

Son blog, ses oeuvres, son talent : C'est ici.

08 mai 2006

Dans tes yeux

J'attendrai.

Tu peux en être sûre.

Jusqu'à ce que je le vois enfin dans tes yeux, j'attendrai.

05 mai 2006

La vie

La vie est un combat permanent. Que Dieu vous garde, ne l'oubliez jamais.

Ha, que la vie est intéressante à vivre... Pleine de surprises, de rebonds, pleine de mauvais coups aussi. Quand on s'y attend le moins.

C'est vrai, quoi. On se dit qu'on vit une semaine parfaite, que tout va bien,

(Tout va bien, tout va bien)

que rien ne peut plus arriver, rien du tout. On est fort, on est invincible, on réussit ce qu'on entreprend, on avance, on avance, on avance vers la petite lumière blanche tout droit devant, qui nous guide et nous oriente.

On se dit que ça y est, on tient quelque chose, c'est sûr, on tient quelque chose !

Et juste à ce moment là... A cet instant très précis, elle frappe, la vie. Un seul coup, très fort sur la nuque. Un seul coup.

C'est vrai, la vie est un combat permanent. On ne cesse jamais de l'affronter.

Oui mais voilà, elle me connaît mal. Elle ne me connaît plus vraiment, la vie.

Hé, regarde moi bien. Regarde. Je ne suis plus le petit garçon d'il y a quelques années. Je n'ai même pas posé le genou à terre.
Tu pensais réellement qu'un coup suffirait ? Tu pensais me faire plier ?

Mais non, c'est fini cette époque. A présent je baisse la tête le temps qu'il faut, mais je la relève juste après. J'ai appris de toi, j'ai appris à te connaître, je sais comment tu fonctionnes. En un sens, je te dois tout.

Tu croyais m'avoir mais c'est moi qui te tiens maintenant ! Je te tiens par la gorge et je vais te faire cracher tout ce que tu as à cracher.

Hé la vie, regarde comme je t'emmerde. J'ai le temps devant moi, tu sais. J'ai le temps avec moi. Et l'espoir, qui m'a toujours accompagné.
A nous trois, on va te bouffer.

Au final, je sais que c'est toi qui auras le dernier mot. C'est vrai.
Mais ce jour-là, je te regarderai droit dans les yeux et je te sourirai du sourire des vainqueurs. Parce que j'aurai gagné.

Parce que tout ce que tu auras fait n'aura servi à rien. Tu n'as pas compris que j'ai déjà payé le prix de tes coups tordus et que je ne risque plus rien maintenant.

J'ai une chose à faire, une seule putain de chose à faire, et tu ne m'en empêcheras pas. Tu ne m'en empêcheras plus.

Hé la vie, tu crois vraiment que tu vas le gagner, ce combat ? Tu as vu quelle en sera la récompense ? Tu as vu ce qui m'est promis si je te terrasse ? Tu crois vraiment que je peux perdre ? Tu crois vraiment que j'en ai le droit ?

Hé la vie, regarde moi. C'est trop tard maintenant. Trop tard pour espérer me vaincre. J'ai déjà gagné.

J'ai retrouvé mes couilles et je vais te bouffer.

Regarde moi bien. Je suis invincible.

04 mai 2006

L'autre femme de ma vie

C'est drôle, ça. Je rêve encore de toi. Toutes les nuits ou presque, je rêve encore de toi.

Tu es un peu partout, en fait. Dans mes rêves et dans ma vie.
Et aussi loin que je me projette, tu es toujours là.

Tu es l'autre femme de ma vie.

Tu es celle qui m'a aidé voilà des années, celle que j'ai aimée après Marine mais avant France. L'amour d'une époque sans doute révolue. Tu es celle qui m'a soutenu dans les moments les plus difficiles de mon existence.

Tu es celle qui est toujours là, aujourd'hui. Qui pense à moi dans les heures importantes. Tu es celle qui me regarde avec des yeux de petite fille, je le sais, un peu subjuguée, un peu indifférente, un peu tout ça à la fois.

Tu es celle qui a su me conseiller quand il le fallait, comme il le fallait. Tu es celle qui n'as pas hésité à me remettre à ma place quand je le méritais, toujours avec douceur.

Tu es la fille dont les yeux brillent en permanence et dont le regard transperce les coeurs, tous les coeurs. La fille qui fait parfois cette petite grimace si particulière avec la bouche, cette petite grimace qu'on n'oublie jamais lorsqu'on l'a vue.

Tu es par bien des côtés ma meilleure amie et mon autre petite soeur.

A ma manière, je t'aime. Tu le sais, bien sûr. Et je crois même qu'à ta manière, tu m'aimes aussi.

On se l'est promis, tu seras là à mon mariage.
Tu seras là, d'accord ? Tu seras là et on dansera ensemble, tous les deux, rien que tous les deux. Je me perdrai dans ton regard, je me noierai dans le noir de tes yeux, je m'y oublierai une dernière fois.

Et à tous ceux qui nous regarderont danser ce jour-là et qui me demanderont qui tu es, à tous ceux là, je leur répondrai simplement que tu es l'autre femme de ma vie.

02 mai 2006

Vous revoir

Certains le savent, j'ai rencontré vendredi la plus belle fille du monde. Et je ne crois pas exagérer.

Elle était dans le tramway, direction la Fac, assise négligemment sur son siège, les jambes tendues sur le siège d'en face. Le visage baissé, le regard perdu dans un livre, casque sur les oreilles.

Elle était petite, ses cheveux chatains ondulaient et reflétaient la lumière.

Et puis comme je me suis assis en face d'elle, elle a relevé la tête, et ses yeux ont croisé les miens. Son regard avait quelque chose d'incroyable, sans doute à cause de son maquillage très léger qui faisait ressortir ses yeux en amande. Et puis, il y avait ces quelques tâches de rousseur qui lui donnaient l'air d'un Ange.

Je suis resté subjugué par tant de beauté et par tant de charme. Tout semblait être en harmonie chez elle.

J'ai sorti un livre et elle a essayé de voir de quoi ça parlait en penchant la tête sur le côté. Une mêche de ses cheveux est tombée sur son visage, et chose que je croyais impossible, elle est devenue encore plus belle.

J'avais envie de lui parler, sans savoir quoi dire. Je voulais juste lui avouer qu'elle était la plus belle des femmes, je ne voulais rien d'autre. Mais j'avais peur qu'elle prenne ça pour de la drague minable, alors que ça n'en était pas ! Je ne cherchais pas à la séduire, j'ai déjà le coeur pris, grand merci.

Mais je ne pouvais pas ignorer ce besoin irrésistible de lui parler, de lui dire simplement quelques mots stupides.

Et puis le tram est arrivé à la Fac, elle est descendue devant moi, et nous avons marché côte à côte. Je voulais lui parler, j'en mourrais d'envie !

J'ai détourné les yeux quelques instants (cherchant mon portable au fond de mon sac), et lorsque j'ai voulu la regarder une dernière fois, elle avait disparu.

Je ne sais pas si je la reverrai un jour. Je ne sais même pas si elle sera encore là l'année prochaine. Je ne sais même pas pourquoi j'aimerais la revoir.

Une chose est sûre : le besoin de lui dire à quel point je la trouve belle ne faiblit pas. Il irradie mon corps. Il se propage partout, il contamine mes pensées.

Alors je dois la revoir, il le faut.

Avant que son visage ne s'efface complètement, avant que le souvenir de ses yeux en amande ne s'estompe, avant que je n'oublie ses tâches de rousseur et ses cheveux ondulés.

Juste la revoir.

22 avril 2006

Sugar Will

"Lonely as I could have been
Waiting to hear something from inside of you
But I heard nothing
So I went looking for myself
And I found a couple things for myself
Maybe not so wholesome
Still I was searching all by myself
I wonder if you new

Sugar ain't poison
But sugar will kill you
Too much of a good thing
Maybe not so sweet
What do you think about that
"


Ha... Quand on va mal, quand on ne sait pas quoi dire, quand on ne sait pas comment dire, quelques couplets de DMB suffisent.

Quelques couplets et tout est dit.

21 avril 2006

Pour Gabi

La Vie n'est pas facile et elle est vraiment trop courte.

Isa me dit qu'il y a contradiction dans les termes : une vie difficile semble souvent trop longue.

Et voyez vous, j'ai du mal avec cet argument là.

Ou alors faudrait-il dissocier sa propre vie de la vie des autres. Quelque chose qui me semble impossible.

Comment a-t-on réussi à nous faire croire que nous vivions des vies séparées ? Qui nous a convaincu de ça ? Quelle imposture !
Je ne vis pas pour moi-même, je ne vis pas par moi-même, je vis par et pour les autres. Je vis dans les autres. Et leur vie est la mienne et ma vie est la leur.

Par cercles concentriques, nous aimons. Par cercles concentriques, nous faisons se rejoindre amis, parents, cousins, oncles, enfants. Et nous faisons de leur existence une part importante de la nôtre. Ils cohabitent avec nous, ils coexistent avec nous. Lorsque nous nous déplaçons, ils sont là. Là, en permanence, quelque part dans le coeur, ce petit organe magique qui contient des mondes infinis, des souvenirs, des sentiments et des histoires.

Nous ne sommes jamais seuls et au fond, nous le savons tous plus ou moins. Mais on l'oublie parfois. On n'y pense plus. On regarde son corps et on se fait "Je".
Alors le "Je" commence à croire qu'il est seul, le "Je" se pense monde et il s'en fait centre.

Le "Je" repousse, il écarte, il rejette et il crée l'Autre, le dehors, l'extérieur. Il y a "Je" et le reste. Il y a "Je" et "Ils". "Je" et les "Autres".
Le "Je" délimite, et tout est plus simple, tout est plus clair. C'est Apollinien.

Mais voici que La Mort arrive, et qu'elle nous ôte un être qui nous est cher. D'un coup d'un seul, la supercherie éclate, le mythe s'effondre.

Le "Je" s'effondre. Il dit qu'une partie de lui vient de s'envoler. Il se sent diminué, nu. Il se sent amoindri, arraché à lui-même. Quelqu'un nous manque. On se manque à soi-même. Le "Je" pleure ceux qu'il avait oubliés. Il pleure "les Autres" et se dit qu'il a eu tort de croire qu'il pouvait s'en séparer.

Il voudrait mourir lui aussi, mourir de sa bêtise, mourir de sa naïveté. Tout serait plus simple, encore une fois. Si l'Autre s'en va, "Je" ne sers à rien.

Mais la Vie est une garce. Elle rit aux visages en pleurs et elle dit : "Continue".

Le "Je" est à genoux et il souffre sans fin. Il s'écorche le soi. Il endure. Il attend le coup de grâce. Qui ne vient pas.

Et puis La Mort s'en va. Elle s'éloigne. Elle se fait discrète.

Mais le "Je", lui, est toujours à genoux. Et lorsqu'il lève les yeux, c'est La Vie qu'il voit revenir.
Alors, rassemblant toutes ses forces, submergé par la haine, le "Je" contemple La Vie et la traite de salope.

Et dans un mouvement de résistance surhumaine,
comme pour joindre le geste à la parole,
il se relève.

Silence !

Je sais, je sais... Il ne faut jamais parler politique sur un Blog, alors je ne le ferai pas.

Je me retiens, je me censure, je me flagelle.

Ha, mais... Dans un an, il faudra aller voter.

Je me réprime, je freine mes pulsions, je retiens mon souffle.

Il ne faut pas ... Non, il ne faut pas.

Ce n'est pas facile, vous savez.. J'aimerais bien vous y voir, moi.

Mais je l'ai promis, je n'en parlerai pas. Je n'en parlerai pas.
Non. Non.


(Silence)


Ho et puis merde :



16 avril 2006

Certitude

J'étais en vacances... A la campagne.

J'ai marché un peu partout, me suis perdu dans des sentiers improbables, mais je suis de retour.

Avec une certitude intense dont je ne sais pas quoi faire.
Pas encore.

03 avril 2006

Lyme

Voilà, je change la formule. Un peu de musique, mais plus à la carte. La radio, c'était trop lourd, alors je préfère tout simplement agrémenter mes billets d'une petite musique de circonstance.

Ce qui veut dire que si vous lisez ce billet et que la musique vous énerve, il faut l'arrêter manuellement. Merci d'avance.

Pour ce soir, je n'ai pas grand chose à dire. Sauf que mes problèmes de santé semblent m'avoir retrouvé...

Je souffre de nouveau, pas énormément, pas comme avant, mais assez pour me recroqueviller, parfois. Ou pour retenir un cri. Ca court dans mes veines, ça n'arrête pas de courir.

L'autre jour, au JT de France 2, l'invitée des 5 dernières minutes était une championne olympique de Turin en handisport. Elle était paralysée et victime de malformations depuis son enfance. La faute à une "maladie rare" disait le présentateur. La même que la mienne...

Bref, sans vouloir revenir là-dessus, le printemps est là et avec lui, comme tous les ans, cette saloperie qui me brûle les nerfs. M'explose la tête.

Enfin, ça aurait pu être pire, évidemment. Et je n'ai pas à me plaindre.

Sans transition aucune, je vous avertis qu'en ce moment, j'essaie de rédiger mon Mémoire de philosophie politique. Je ne suis donc pas très présent. J'espère quand même rester à l'écoute de ceux qui en ont besoin. Si tel n'était pas le cas, pardon, pardon, pardon.

Je repasserai en début de semaine. Promis, je serai plus gai !

Et n'oubliez pas, mardi : on manifeste.

31 mars 2006

Arrière-goût

A force de regarder Cold Case, il fallait bien que ça arrive. Je me suis rêvé un épisode, du début à la fin. Avec la chanson, à la fin. C'était pas mal.
Si je me souviens bien, je me suis même sacrifié pour qu'on trouve le coupable. Et tout le monde m'a pleuré. Marrant.

Mais passons. Parlons du CPE, comme tout le monde. C'est toujours le bordel en France, et Galouzeau qui s'accroche à sa loi, ça me fascine. Il y a quelque chose de tragique là-dedans, il y a du Créon chez De Villepin.

J'ai aussi remarqué que le jeu à la mode, c'est de nous comparer aux jeunes de Mai 68. C'est profondément débile. Les médias sont profondément débiles. Heureusement qu'on a Elise Lucet ...

Mardi, France et moi avons fait de belles photos du cortège bordelais. Ca rassure de voir tous ces gens avec nous. Que tout le monde ne nous rit pas au nez quand on ose refuser l'institutionnalisation de la précarité. Qu'il existe encore des gens pour refuser cette idéologie dominante, la "pensée majoritaire" aurait dit Deleuze.
De belles photos, donc. Dans une manif' bon enfant, comme toujours.

A l'arrivée, place de la Victoire, des étudiants en Droit nous ont balancé des brosses de peintre du haut de leur appartement en hurlant des insultes ; ils ont blessé un jeune à la tempe. Il pissait le sang juste devant nous. Les autres, là-haut, riaient beaucoup.

La violence est bien la chose du monde la mieux partagée.

Alors, bon ... Le face à face va continuer. Les étudiants gauchos réacs contre le Gouvernement uni, républicain, droit dans ses bottes. Les feignasses contre "ceux qui se lèvent tôt".

Décidément, le XXIème Siècle a un arrière-goût de XIXème.

29 mars 2006

Arbre

Vous qui me connaissez, vous savez que ce que j'aime le plus sur cette terre, ce sont les arbres.

Si Dieu existe, qu'il me réincarne en chêne.

Loin du vacarme du monde, je défierai le Temps.

Des hommes passeront à mes pieds. Je les regarderai vivre et mourir. Certains viendront s'assoupir sous mes branches , d'autres grimperont le long de mon tronc. Près de moi, tous se sentiront en sécurité.

Et dans ma sagesse d'arbre centenaire, par delà les siècles, je me souviendrai de chacun d'entre eux.

A quoi tu joues ?

A quoi tu joues, l'ami ? C'est quoi le but, c'est quoi l'idée, c'est quoi le refrain ?
A quoi tu joues, dis moi ? C'est quoi l'envie, c'est quoi l'espoir, c'est quoi l'attente ?
A quoi tu joues, mon pote ?

Il y a des heures perdues, tu te souviens ? Des heures perdues, des heures pour tourner en rond avec soi-même, des heures à soi, des heures pour être à soi.

Pendant ces heures là, à quoi tu joues, toi ?

Tu pleures, tu hurles, tu te défends :

"On se parle à soi comme on peut, on tente, on tente, on y croit, on essaye en tout cas, on essaye d'y croire, ouais je crois bien qu'on essaye. Mais être seul, ça fatigue. Se parler, ça épuise, s'écouter parler, s'entendre de l'intérieur, c'est une épreuve qu'il faut accepter, c'est un défi à relever. On a beau essayer, parfois ça veut pas. Que veux-tu que j'y fasse ? Ca veut pas, aujourd'hui."

J'aimerais être avec toi. Nous deux, rien que nous deux. My oh My, comme ils disent, j'aimerais tant être avec toi. Te parler juste une fois. Voir à quoi tu ressembles vraiment, te regarder dans les yeux et te mettre à nu,

(la fille de mes rêves)

face à face, mon pote. Face à face.

Je t'ai donné rendez-vous il y a bien bien longtemps. Et tu n'es jamais venu. Je ne t'en veux pas, c'est ma faute, je ne t'attendais pas au bon endroit.

Mais cette fois, les choses sont sur le point de changer, pas vrai ? On le sait tous les deux. On le sent tous les deux. On voit la tempête arriver de loin, on la contemple, fascinés. On va se retrouver en plein dedans, et on s'en sortira peut-être pas.

Mais on se dit que là n'est pas la question, survivre c'est pas notre problème, c'est pas notre problème. On peut crever, si on est deux. Ce n'est pas grave. C'est crever seul qui nous emmerde, et on a bien raison.

J'veux pas crever seul. Pas avant de t'avoir vu. Pas avant de devenir moi. Et puis, plus personne ne nous attend. Y'a que nous, y'a plus que nous. Faut qu'on se cherche, faut qu'on se trouve, j'voudrais être moi, enfin.

Avant que le monde ne nous explose à la figure, avant que tout ça pète, j'aimerais essayer. Face à face.

J'voudrais savoir à quoi tu joues. J'voudrais te hurler au visage des choses enfouies, des choses secrètes, des marques cachées.

Et tu vois, malgré tout, je me demande si les gens osent réellement se parler à eux-mêmes. Est-ce qu'ils essayent de savoir à quoi ils ressemblent vraiment, à l'intérieur ? Ou bien passent-ils leur vie à faire taire cette petite voix qui parle tout au fond, quelque part derrière les yeux ?

Parce que le monologue est plus simple que le dialogue, surtout avec soi-même.

"Soi-même comme un autre", et tout est dit.

Oui mais moi je voudrais quand même essayer. Aujourd'hui ça veut pas, d'accord, mais demain ? Peut-être demain.

Se parler, ça épuise. C'est ce que tu dis. Mais je n'ai plus le choix. Faut qu'on se cherche, faut qu'on se trouve, j'voudrais être moi, enfin.

Viens.

23 mars 2006

Mensonge

Le malheur de ma vie, c'est que je crois plus aux mensonges qu'à la vérité. Ou plutôt, je préfère le mensonge à la vérité. Plus intéressant, plus original, plus riche, plus vivant.

J'ai l'impression que j'ai plus à apprendre d'un mensonge que d'une vérité. J'ai l'impression que le mensonge a quelque chose de plus. Je crois qu'au fond, tout le monde recherche le mensonge, parce que le mensonge, c'est la vie. La vérité est nue, elle est froide, elle est sans vie... Et quelque part, la vie c'est toujours l'envers du décor, c'est le non-dit, l'invisible, c'est le magique.

Je crois fortement que l'Art a pour fonction de mentir. Le poème ne dit jamais la vérité, il la travestit, il en fait un mensonge acceptable, il en fait un mensonge désiré. Le poète dit toujours mieux la vie que la vie elle-même.

Je ne parle pas du mensonge blessant et du mensonge facile, celui qui cherche à cacher la vérité dans l'intention de nuire. Je parle du beau mensonge, celui qui embellit nos vies, qui nous fait croire à autre chose, qui nous détourne et nous dévie.

On passe notre vie à croire que seule la vérité existe réellement, que le mensonge est un rideau de fumée sur le monde. Et si c'était l'inverse ? Et si le mensonge était partout, et que c'était une chance ? Et si c'était le mensonge qui rendait la vie acceptable ? Réfléchissez-y, rien qu'une fois...

C'est quoi au juste, la vérité ? Qui la décide ? Qui peut la dire ?

Le beau mensonge, lui, peut être dit par tous. Il embellit l'existence, il nous fait croire à des choses extraordinaires et mystérieuses, il nous crée des mondes imaginaires, il fait naître des univers. Il nous enrichit de l'autre, de "ce qui n'est pas" ou "ce qui pourrait être".

Oui, je crois plus au mensonge qu'à la vérité. Pas pour tout, bien sûr, mais pour certaines choses.

Si Inès lit ça, elle sera folle de rage. Ou peut-être pas. Peut-être que ça la fera sourire et qu'elle me dira "c'est bien toi, ça". Après tout, elle pourrait réagir comme ça, oui. Et elle m'expliquera toutes ces choses qu'elle seule comprend aussi bien, elle me parlera de moi, elle m'expliquera qui je suis vraiment.

Inès me connaît mieux que personne, moi y compris bien sûr, elle me connaît mieux que je ne pourrai jamais le faire.
Et voyez vous, Inès ne ment jamais. Inès est tout entière tournée vers la vérité.

Quelle extraordinaire ironie.

22 mars 2006

Les Passantes & Little Thing

Concernant mes billets sur "l'inconnue aux deux couettes", je ne pouvais pas faire comme si j'avais oublié : il y a deux très belles chansons sur le même thème (la fille-qu'on-rencontre-et-qui-disparaît-sans-que-l'on-sache-même-son-prénom) : Georges Brassens et Dave Matthews évidemment.

Georges Brassens et "Les Passantes", chanson d'ailleurs déjà évoquée dans le premier billet consacré à l'inconnue. Dave Matthews et "Little Thing", chanson préférée de ma douce.

Je ne résiste pas au plaisir de vous transcrire un extrait de ces deux merveilles.

Les Passantes :

"Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin

Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus

Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lêvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir"

Little Thing :

When I turned around
she was gone
oh she was gone
i didn't even get her name
but i thought god
with your face in my mind
and your voice in my ears
still echoes
oh i bought her a lovely flower
stand there where we met that day
and hope that you would return
but no no no

i can't remember where i was going now
i can't remember where i was leading to
or what led me to you but
oh and it reaches out through my head
the look of you the sound
the way you cackled at me
from then and
i didn't know where I was going
but always i'll be

so hey
the hands that pour
my hands are on you again
hey i will beg you
i'll beg oh see me
please find me again

i'm lost again
i sit here drinking coffee
or water depending the time of day
but oh you're with me like a ghost of a mother
oh you're with me like the pain of a father
i wish i
i wish i could call you something
other than the girl that i saw then

but hey
i would recognize you in a second
but hey
i only saw you for a minute maybe less
i don't hold my hand where
but i waited honest
i'm lost now i'm lost now
i can't remember what i used to be
but hey yeah weighted by the memory of
the memory of a love that never got born


Oui c'est long, c'est même très long, mais qu'est-ce que c'est beau !

21 mars 2006

La fille de mes rêves

Drôle d'expérience que celle de cette nuit...

Trois rêves, bien distincts, trois histoires différentes, sans rapport aucun. Alors vous me direz, rien d'extraordinaire là-dedans, bien sûr. Sauf que, voilà, dans chacun de ses rêves, la même fille apparaissait... Oui je sais, "encore une fille", que voulez-vous que j'y fasse ?
Cette fille, donc, que je ne connais pas, dont le visage ne me rappelle personne en particulier, je dois vous en parler. Je dois vous raconter mes rêves.

Dans le premier, je me souviens être dans une sorte de petite maison perdue dans une vallée déserte. Je ne suis pas seul, puisqu'avec moi se trouve un vieil ami, Romain, que je n'ai pas vu depuis (trop) longtemps. Romain me parle, ce qu'il me dit je l'ai oublié, Romain me parle et tout d'un coup, deux filles entrent dans la pièce. La première est blonde, je crois, mais peu importe. Elle se met à parler avec Romain, et je ne comprends pas ce qu'ils disent.
Peu importe, en fait, parce que mon attention est totalement mobilisée par l'autre fille. Elle n'est pas grande, plutôt mince, elle a les cheveux chatains et bouclés, et les yeux d'un bleu éclatant (toujours du bleu...)
Elle entre et se dirige vers moi, elle me parle, j'ai tout oublié, je ne sais plus qui je suis, parce que son regard, il y a quelque chose dans son regard, quelque chose de triste et de mystérieux à la fois. Je ne me souviens presque plus de rien, et pourtant... je n'ai pas oublié son visage, ses yeux, son sourire, son regard... la magie des rêves, sans doute.

Et puis tout d'un coup, je comprends qu'elle va partir, qu'elle doit partir. Elle va partir, elle part, elle est partie. Romain et l'autre fille discutent toujours, mais moi je suis de nouveau seul. Et soudain, je tombe par terre. C'est le noir total, et je crois qu'à ce moment là, je me réveille.
Bon je décide de me lever, de me servir à boire, et je me dis "quand même, cette fille...j'aimerais bien la revoir. Je ne voudrais pas l'oublier demain matin".

Et c'est ainsi que je me rendors. Et c'est ainsi que je recommence à rêver. Et c'est ainsi que je me retrouve dans la même pièce, sans Romain cette fois, et que la fille de mes rêves ouvre de nouveau la porte. Comme si elle m'avait entendu. Comme si...
Cette fois, elle me parle et je me souviens de tout. Elle me prend les mains, et elle m'embrasse sur la joue, au coin des lèvres. Puis elle dit quelque chose qui n'a strictement aucun sens, comme dans la plupart des rêves

(Quelque chose qui n'a strictement aucun sens pour nous, quand nous sommes réveillés, mais qui dans nos rêves semble vouloir dire quelque chose, quelque chose qui parlerait à notre raison endormie)

"Choisis une carte"

Dans ses mains, plusieurs cartes de couleur jaune. J’en prends une. Dessus, un seul mot : TRISTESSE. Sur le dos de la carte, un oeil rouge

(Hey, ça ne peut pas être une coïncidence!)

un oeil rouge qui me fixe. Je crois que j'ai très peur, et elle se rapproche de moi, et serrant mes mains elle me fait comprendre qu'il n'y a aucune raison d'avoir peur. Elle m'embrasse une nouvelle fois sur la joue, et je me réveille. Encore.

Et je me rendors, et je rêve une dernière fois. Et elle est toujours là. Elle a les cheveux courts maintenant, mais je la reconnais, à cause de ses yeux, vous comprenez...
On est dans un grand champ de blé, pas loin d'une petite ferme, et aussi loin que porte ma vue, il n'y a rien d'autre que des champs et des collines

(Un paysage de rêve)

Des champs et des collines à perte de vue, et nous au milieu, nous au centre du monde, des cheveux courts et des yeux bleus, et il n'y a rien d'autre à dire.

Ce rêve n'est pas le plus riche, mais c'est sans doute le plus étrange. Elle ne dit rien, la fille de mes rêves, mais elle me regarde de ses yeux bleus, de son regard perçant, et on dirait qu'elle voit mon âme.
Dans un seul regard, elle voit tout ce qu'elle a à voir. Elle voit tout ce que je suis. C'est drôle cette impression, même dans un rêve. C'est drôle de se sentir vu, de se sentir nu, de se sentir entièrement offert à la vue de quelqu'un.

Une fois que tout mon être est saisi, elle s'éloigne sans rien dire. Elle me fait juste un petit signe de la main, pour me dire au revoir. Comme si tout avait été dit. Comme s'il y avait une logique là dedans.

Alors je finis de rêver. Je finis de rêver sur un signe de main, sur le sourire d'un visage inconnu, je finis de rêver d'une fille que je connais pas et que je ne connaîtrai jamais. Une fille qui n'existe même pas.

La fille de mes rêves.

18 mars 2006

Hey

Voilà, le PC a été changé (snif snif), je réinstalle patiemment tous mes programmes et je reviens bientôt vous parler de moi moi moi, encore de moi !

A très vite.

10 mars 2006

Mon vieux PC

Mon Disque Dur vient de rendre l'âme... Comme ça, dans la nuit, sans prévenir... Mon DD vient de rendre l'âme et avec lui plus de 60 Go de données... Si je calcule bien, j'ai perdu :

- Plusieurs milliers de MP3 (de DMB à 50%)
- Des centaines de vidéos de concert (de DMB à 90%)
- La totalité des cours de fac que ma copine et moi avions tapés.
- Les centaines de photos que j'avais précieusement conservées depuis le lycée...

En tout, c'est plus de 5 ans de documents qui se sont envolés en un instant... Evidemment, je n'avais rien sauvegardé, rien de rien. J'ai tout perdu du jour au lendemain.

Bizarrement je prends les choses plutôt bien ! Les MP3, je les retéléchargerai, je ferai appel à la filière américaine pour me renvoyer les vidéos perdues et les cours de fac doivent bien être sauvegardés quelque part, sans doute sur de vieilles disquettes poussiéreuses (à l'époque, les clés USB n'existaient pas !).

Ce qui me chagrine vraiment, ce sont les photos, toutes les photos...

Bon c'est un petit peu de ma vie qui s’en va, il faut bien l’avouer. Les souvenirs (matériels) de ces 6 dernières années qui s’effacent.

Mon DD a rendu l’âme, et je vais en profiter pour changer de PC… Lui aussi, il est vieux d’une demi-douzaine d’années. Je l’aimais bien. Il m’a suivi depuis l’année 2000, c'est par et grâce à lui que j’ai pu aimer Marine (Internet, ça aide dans les relations à distance), et c'est aussi grâce à lui que j'ai pu traverser les années 2001-2002.
Oui, je me suis attaché à mon vieux PC. Oui, je vais le changer pour un jeunot, tout beau, tout neuf, fringuant, silencieux, rapide, brillant, etc. Oui, ça m'emmerde.

Comme disait la pub Ikea, "Réagissez, ce n'est qu'un objet !".

Je comprends maintenant pourquoi je l'ai toujours trouvée ridicule. C'est du plus bas niveau de bêtise... Du niveau de publiciste, quoi !

Evidemment que l'on s'attache aux objets... Evidemment... Et heureusement.

Je parle, je parle (j'écris, j'écris) et j'en oublie le principal :

Faites pas comme moi, sauvegardez vos données...

07 mars 2006

Deux couettes

Hé bien voilà, il fallait s'en douter. Je l'ai revue.

Je savais que ça allait arriver, oui, je crois bien que je le savais, ça devait arriver tôt ou tard, mais là, j'avoue... comment dire... ce fut rapide. Peut-être un peu trop.

Elle était à la cafétéria de la fac', elle était avec ses amies, elle était belle, et elle ne m'a pas vu.

Je venais chercher mon café, un peu de Black Eyed Peas dans les oreilles, je faisais la queue, j'attendais patiemment, je rêvais, et puis je l'ai vue. Enfin, j'ai vu ses yeux bleus bleus bleus.

Elle parlait beaucoup, avec de grands gestes, et c'est pour ça qu'elle ne m'a pas remarqué. Tant mieux.
Elle avait un bonnet sur la tête, et deux petites couettes brunes qui lui donnaient un air malicieux.

Est-ce que j'aurais du lui parler ? Est-ce que j'aurais pu le faire ? Et pour lui dire quoi ?

Non, je ne regrette pas d'être resté discret. Comme toujours. Rappelez vous : un peu à l'écart, un peu en retrait, un peu au bord des choses, là où on les voit le mieux. Là où elles se livrent.

J'ai acheté mon café, et je suis sorti, un peu de Black Eyed Peas dans les oreilles.

Je la reverrai sans doute lundi prochain et je ne sais pas si j'en suis heureux. J'aimerais bien qu'elle reste inconnue. J'aimerais bien qu'elle reste "l'inconnue".

Les choses cachées sont toujours les plus belles. Oui, je crois bien que c'est vrai.

04 mars 2006

Attendre

Je n'ai rien de bien important à raconter ces jours-ci.

Plutôt que de remplir du vide avec du vide, je préfère attendre, laisser venir, prendre mon temps.

Alors pour l'instant, ne m'en voulez pas, je tourne en rond dans mon terrain vague.

Et c'est bien comme ça.

26 février 2006

Merci

J'ai reçu énormément de compliments concernant mon billet "Compagnons". J'en ai reçu bien plus que je ne l'aurais jamais imaginé. Merci, en tout cas.

Je ne sais pas trop quoi dire, en fait. Ce n'est pas facile d'écrire en sachant qu'on sera lu, vous savez. Surtout quand on écrit sur soi, surtout quand on écrit pour soi.

Je vous l'avoue, je fais comme si je ne le savais pas.
"Comme si"...

Merci encore.

Et pour ceux qui ne comprennent pas de quoi je parle, vous pourrez lire le billet intitulé "Compagnons" en cliquant ici

J'endure

Parfois, il y a dans une journée des heures un peu oubliées, un peu perdues, presque invisibles, presque absentes, des heures un peu à la bordure du monde, des heures qui sont un peu tout à la fois, un peu rien, sûrement pas grand chose.

Ces heures-là arrivent du fond de l'estomac, elles remontent dans la gorge et finissent toujours crachées. On finit par les vomir et le goût qu'elles nous laissent dans la bouche est un goût d'ailleurs, un goût de cendre, un goût d'avant, d'autrefois, d'hier.

Ce sont des heures d'en bas, d'en dessous, des heures qui se cachent sous les fondations du monde, elles se tapissent derrière nous, surgissent sans qu'on s'y attende, elles passent devant et nous affrontent, elles nous font face et nous font taire.

Quand je sens ces heures arriver, quand je les sens pointer au fond de mon estomac, je me recroqueville et comme un petit enfant tout seul dans le noir, je pleure et j'attends, je prie et je chante. J'apprends à les connaître, j'apprends à les comprendre, j'apprends.

Quand ces heures arrivent, je me recroqueville et je pense à toi.

Je pense à toi, tu sais. Je pense à toi et ça suffit. Recroquevillé, je fais face. Je subis, je plie, je souffre mais je tiens bon. J'endure ces heures du mieux que je le peux.

Seul dans le noir, comme un petit garçon, je pense à toi et cette pensée me sauve.

25 février 2006

Mordu

Ce soir elle m'a demandé, l'air entendu, si j'étais vraiment mordu.

Je lui ai répondu : "oui, en effet".

Et, oh mon Dieu, je crois bien que c'est la vérité.

24 février 2006

Tombeur né

Il paraîtrait que je suis un "homme à femmes". Depuis la publication de mon dernier billet sur "la fille mystère", vous me tombez tous dessus pour me dire ça...

OK, mais c'est un mystère pour personne, j'aime les filles, j'aime séduire. J'aime les femmes en général, et parmi les 4 personnes qui comptent le plus à mes yeux se trouvent 3 demoiselles (elles se reconnaîtront).

Néanmoins, mon coeur est pris depuis longtemps maintenant.
Prière de ne pas mélanger les genres ou de se faire de fausses idées.

Cela devait être dit.

23 février 2006

Elle & Nous

C'était hier, je conduisais mon père jusqu'au C.H.U Pellegrin. Sur le retour, dans le tramway, une fille est venue s'asseoir en face de moi. Elle avait l'air assez jeune, sans doute l'âge de ma soeur, c'est-à-dire entre 18 et 20 ans.

Je ne suis pas du genre à parler aux gens, je ne suis pas du genre à les aborder dans la rue, dans les transports publics, mais s'ils le font à ma place, je suis un parfait gentleman, poli, souriant, etc.

Hé bien, je m'attendais à tout sauf à ça, la fille a commencé à me parler. Au début, elle me regardait juste en souriant, un peu. Et puis elle s'est mise à me parler et comme tout le monde lorsqu'il s'agit d'engager une conversation, elle a parlé du temps qu'il faisait. Quelque chose comme "Quel temps pourri, vous trouvez pas?", je ne suis pas sûr de la formulation mais je suis sûr d'une chose, c'est qu'elle m'a vouvoyé.

Je lui ai répondu un truc inintéressant au possible, mais elle a souri de plus belle. Ses yeux ne me lachaient pas, et ça avait quelque chose d'angoissant, ils étaient fixés sur moi, un peu comme les enfants le font quand ils écoutent les grands parler. Ses yeux me fixaient comme si elle attendait quelque chose de particulier de ma part. Embarassé, je lui ai rendu son sourire et me suis légèrement détourné, me replongeant dans ma musique.

Quelques secondes après, elle a repris la parole et ce qu'elle a dit m'a coupé les jambes : "Vous aimez pas parler avec moi ?". Plus que la question par elle-même, c'est la manière dont elle l'a prononcée qui m'a surpris. Dans un souffle, comme si elle était déçue, comme seule une petite fille triste peut l'être.

Vraiment mal à l'aise cette fois, je lui ai répondu, de la manière la plus neutre possible : "Ha mais pas du tout, excusez moi si vous avez cru ça". Voilà. Pas un mot de plus. Rien d'autre. Je n'ai rien dit d'autre, comme seul un crétin incapable de prononcer plus de deux phrases à la suite peut le faire. Je me suis excusé (mais de quoi, au fait ?), je l'ai regardée en souriant et je n'ai pas pu enchaîner un autre mot, un simple petit mot !

Alors elle s'est mise à rire. J'avais l'impression d'être dans la 6ème dimension... Elle a ri, elle m'a regardé de manière encore plus intense, la tête penchée en avant pour me forcer à lever les yeux vers elle et elle a ajouté : "Je vais parler pour deux si vous le voulez". Cette phrase m'a fait rire, et elle s'est mise à parler, à parler, à parler, à parler...

Elle m'a parlé de choses sans intérêt, de choses futiles, d'une histoire de couteau et de desserts crâmés mais plus elle parlait et plus elle brillait, plus elle se transformait, plus elle avait l'air vivante.
Quand je lui ai dit que je devais descendre, elle m'a dit : "Pas de problème, je descends là aussi, je vais chez Mollat"... J'y allais aussi et je ne sais pas si j'étais enchanté qu'elle me suive ou si j'en étais affreusement confu. Dans les rayons on s'est perdus, je ne l'ai retrouvée qu'à la caisse "Alors vous partez sans m'attendre ?", bien sûr que non, je suis juste ... comment dire ... troublé. Elle avait un gros livre sous les bras, un truc sur l'Histoire romaine ou antique, je ne sais plus.

On est sortis ensemble dans la rue, nos chemins se séparaient là. (enfin ? hélas ?)
Je lui ai dit que j'étais pressé, que j'avais beaucoup aimé parler avec elle, qu'elle était surprenante, amusante, je lui ai dit des conneries, je lui ai dit n'importe quoi, tout ce qui passait dans ma bouche, tout ce que j'étais incapable de retenir, que je ne maîtrisais pas, elle n'a dû rien comprendre, mais elle souriait, elle souriait et me fixait de ses yeux bleus, bleus bleus.

Je suis parti sans demander mon reste, j'ai fait quelques pas et tout d'un coup, croyez le ou pas, je me suis rendu compte ... que je ne connaissais même pas son prénom. Je me suis retourné, elle n'était évidemment plus là...

Et voilà... Hier j'ai rencontré une fille. Elle avait l'air assez jeune, sans doute l'âge de ma soeur, c'est-à-dire entre 18 et 20 ans. Je ne sais rien d'elle, si ce n'est qu'elle fait crâmer tout ses desserts et qu'elle a peur des couteaux, qu'elle aime l'Histoire antique et qu'elle a les yeux bleus.

C'était une fille triste,

(Vous aimez pas parler avec moi ?)

un peu étrange, un peu burlesque, un peu tout à la fois. Une fille qui s'est mise à parler et qui s'est mise à rayonner. Une fille qui a parlé pour la Terre entière et dont le regard n'a jamais quitté le mien.

Une fille dont je ne connais même pas le prénom, que je ne reverrai sans doute jamais et que je finirai probablement par oublier. Une passante de Brassens, cette chanson que j'aime tant.

Alors je me pose une question : cette fille a-t-elle vraiment existée ? Si personne d'autre ne l'a remarquée que moi, si personne ne s'en souvient, pas même moi, cette personne a-t-elle réellement existée ? Sans doute a-t-elle déjà existée pour d'autres, sans doute existera-t-elle encore longtemps. Mais est-ce si sûr ?

Lorsque plus personne ne se souvient de vous, avez-vous réellement existé ? Si Lain n'a jamais pu répondre à cette question, comment le pourrais-je ?

J'aimerais bien la recroiser. Juste pour être sûr. On parlerait un peu de tout, mais surtout de n'importe quoi. De rien d'important. Du futile, de ce qui n'est pas essentiel, de ce qui peut ne pas exister, du possible. On parlerait beaucoup beaucoup beaucoup et vers la fin, avant de se séparer, je lui demanderais son prénom et je lui demanderais si elle existe vraiment.

Et si elle me répondait "Non, évidemment", ce serait bien.

22 février 2006

Dances with Garner

Voilà, je le confesse, j'aimerais bien danser avec Jennifer Garner. N'importe où, n'importe quand, n'importe comment.

Je ne sais pas pourquoi mais cette fille me donne envie de danser avec. Je ne la trouve pas "over sexy", ni "over bonne", mais son sourire me porte à danser.

Dire que j'aime danser est un euphémisme, je danse tout le temps.

Mais là, je donnerais ma mère pour danser toute une nuit avec elle. Sur "The best of what's around" par exemple (voir Ma Radio).

Ho oui, sur cette chanson, ce serait parfait.

Bouge pas, Jenny, j'arrive !

21 février 2006

Radio DMB

Je remercie ceux qui m'ont permis de publier le billet précédent (Matt, Eric, Chris et Christina, les américains comme on les aime !) et je leur exprime toute ma gratitude (ils veulent que je leur parle en Français, pas en Anglais et voyez vous, ça m'arrange...).

Pour ceux qui ne connaissent pas encore DMB, voilà un lien magique où ils pourront écouter gratuitement des chansons live du groupe : La radio DMB, aussi disponible dans le menu de droite, rubrique "Mes indispensables".

Alors vous me demanderez, comment est-il possible d'écouter des concerts gratuitement d'un des plus célèbres groupes des USA ?

Hé bien, et j'attire votre attention sur ce point, c'est tellement rare : Dave Matthews Band a toujours encouragé et demandé à ses "fans" d'enregistrer leurs concerts afin de pouvoir les partager avec ceux qui n'ont pas la possibilité d'y assister (par exemple pour un petit Français comme moi!).

Autrement dit, circule en ce moment entre les mains des fans un trésor d'environ plusieurs milliers de concerts en formats vidéo ou audio, d'une qualité souvent irréprochable...

J'insiste là dessus, parce que je trouve que ça devrait faire réfléchir certains artistes confortablement installés en France (genre le barbu d'Optic 2000 ou Sardou et ses copains) sur les méfaits du "piratage"...

Voilà un groupe qui vend des millions d'albums outre Atlantique et qui pousse les gens à pirater leurs concerts pour échanger leur culture musicale...

Faites le compte : Un groupe américain très clairement engagé à gauche (j'ai pas dit démocrate, j'ai bien dit à gauche même s'ils ont évidemment soutenu Kerry en 2004 et ont organisé la tournée Vote for Change avec Bruce Springsteen), qui produit de la musique extraordinaire, qui encourage le piratage, qui fait environ 300 concerts tous les ans depuis 1990 (hé oui...), qui fait jouer Julia Roberts dans un de ses clips, qui a refusé la guerre en Irak et en Afghanistan, qui fait parfois des concerts gratuits pour des dizaines de milliers de fans...

Vous comprenez peut-être maintenant pourquoi je ne jure que par DMB.

Mais promis, maintenant je vous lâche avec ça...pendant quelques jours au moins !

20 février 2006

Summary

Dans la continuité de mon précédent billet, voilà ce qu'on peut lire d'une chanson comme #41 :

" #41 is quite possibly the greatest of all songs. And yet its incredibly difficult to put into words the power of that song and just what exactly makes it into one of the most loved dmb songs by all its fans.

There are just so many things about it that make it so powerful, that anyone who truly loves this song usually balks at having to write out an explanation why.

The Flow.

Of the lyrics/words inside the music. It has the power of a raging river, yet the gentleness of a graceful carress. Each word reverberates with pure sincerity, honesty, devotion, and compassion. To truly realize and visualize the emotion that's being conveyed within such a beautifyl instrumental setting is overpowering to say the least.

The Struggle.

In the more literal sense the song represents a speaker facing a huge turning point in his life, brought about by the sudden realization that the future will most surely bring difficulty, temptation, haunting, and despair. This is without a doubt the most difficult decision the speaker has ever had to make and there is a struggle about whether or not he should go forward.

The Decision.

The resolution is to go forward, but it is powerful because of the reasons the speaker gives and the way in which he shows them. Begging slow. with humility, with bravery, with reason, with conviction, with prudence, with love, and with resolution.

The Love.

One of the most interesting things to think about is WHO the speaker is actually speaking to. The YOU could be us, a love, a friend, a mother, God, or even a younger version of himself. By the lyrics, it is never clear exactly who is being referred to. It could be anyone, but what is certain is the pleading love, respect, and loyalty that is expressed to them.

The speaker is basically saying, "I regret that I will be leaving behind all these simple and good things that I've shared with you, but I must go forward. My very being demands this. I will confront challenges with love, and I will one day come back and experience this joy again with you. I will neither ask that you come with me nor stay. All I can do is offer You nothing but my best together with all the good things and the love that has helped me turn bitterness of the rain in my life into tears of wonder."

The Sound and The Life.

The song was originally named 41/Police, for its musical likeness to the emotionally melodic riffs of THe Police. Yet when this song came into its own, the emotional payload it delivered was enough to make even The Police songs sound trite.

Carter defines the flow of the song perfectly. Stefans heartbeat of bass is beautifully accented by a graceful dance of the high hat telling the song in its own way. Roi's sax is the true representation of the speaker's life. It caresses the rhythm with longing and adoration thruout the song, and Boyd mirrors its emotion on the violin.

After the words are sung, Boyd's violin playfully celebrates the simplicity and joy of the old life left behind. After which, Roi blares out the long story of the trial and tribulation that follows, and how it came to be overcome. THe ups and downs, the restraint and release, the heavy and the light, are all reflected in the saxophone's tale, spoken in a language that cannot be told, only shown; that language that cannot be understood, only felt.

When played live, the song evolves, but stays the same; like life itself.

The Legacy.

All in all, the amazing thing about this song is that it is able to communicate to any open heart the true weight and lightness of life in the language of the wailing soul. The communication is so fundamental to human nature that most of the time, one has no idea why he or she loves the song so much. It is so perfectly reflected in the instruments and vocals, that the meaning often becomes camoflaged within itself and can only be recognized by Love itself. This allows the song to be rediscovered time and time again, because the message is not a statement, but something to be remembered.

The legacy of this song will eventually come to represent the ULTIMATE triumph of Love over anything and everything that exists in this world to steal, rape, ridicule, and sell us short in order to make us jaded, pessimistic, old, cynical, and bitter. And in its breath, we will find our own way out.

Only tomorrow leads the way. "



Voilà la plus belle façon de parler de #41, bien mieux que mon précédent post. Ha oui, c'est en anglais, aussi.

(Merci à Antsmarching.org)

You never know #41

I'm coming slow but speeding

Pourquoi ce titre ? Souvent vous me l'avez demandé, toujours je vous ai répondu que l'explication viendrait en temps voulu.

Hé bien voilà, il me semble que ce jour est arrivé. Désolé d'avoir attendu si longtemps mais j'avais peur pour tout vous dire. Peur de mal expliquer, peur de ne pas savoir où commencer et surtout, surtout, peur de ne pas pouvoir finir.

La peur de mettre un point final, la peur de devoir passer à autre chose, encore, toujours... Tu vois, Cyd, toi qui avais peur que je change...

Alors pourquoi maintenant ? A vrai dire je ne sais pas tout à fait pourquoi aujourd'hui et pas demain... Peut-être à cause de Luna, peut-être bien (qu'elle en soit remerciée!).

Bon, allons y alors, allons voir comment ça se passe au fond des choses !

"I'm coming slow but speeding" parce que ce sont des paroles de #41, sans doute la plus belle chanson de DMB jamais écrite.

C'est une vieille chanson du groupe et c'est celle qui laisse le plus transparaître son génie. Les paroles sont à triple sens, elles partent dans toutes les directions,

(People in every direction)

elles explosent littéralement, elles entraînent les gens avec elle, elles les noient.

Quant à la musique, alors là, bon... Comment dire ? Je ne sais pas... Honnêtement je ne sais pas comment décrire (Vous voyez bien que je ne vais pas y arriver !!) mais s'il devait n'y avoir qu'un Chant de la Tortue dans l'Univers, ce serait celui-là, sans aucun doute. Du moins est-ce mon Chant de la Tortue, et après tout, c'est la même chose.

Christina, une amie de l'Illinois me disait il y a quelques jours, au sujet d'une conversation concernant DMB (étonnant ?) que #41 était sans doute la chanson la plus appréciée de DMB aux USA. Christina étant une valeur sûre concernant les tournées DMB aux US (elle les a vus plus d'une 50aine de fois...biatch !) je lui fais volontiers confiance !

Et puis elle a prononcé cette phrase magique : "You never know #41". Et Mon Dieu, j'ai tout de suite compris ce qu'elle voulait dire. Voilà, Chris, tu as mis des mots sur ce sentiment bizarre qui m'habite.

"You never know #41". Evidemment ! Voilà une chanson que j'écoute au moins deux fois par jour, que j'ai entendue d'une trentaine de façons, jouée chaque fois de manière différente, en solo, à la guitare, au saxophone, au piano, au violon, au banjo, a capella, avec des paroles changées, avec des paroles reprises d'autres chansons du groupe, j'ai vu Dave la chanter en pleurant (véridique!), je l'ai entendu la chanter en murmurant, en la sifflant, et chaque fois, et je peux le jurer, chaque fois, j'avais l'impression d'entendre une nouvelle chanson.

"You never know #41" parce que cette chanson est magique, au sens propre du terme, littéralement. Je ne dis pas qu'elle est magique en soi, ce serait prétentieux. Elle l'est en tout cas pour moi, pour Christina et pour tous les fans américains qui me l'ont déjà dit.
Car comment expliquer sinon, qu'une chanson puisse être écoutée plus d'un millier de fois (hé oui...) sans qu'on ait jamais l'impression de la connaître vraiment ? Sans qu'elle s'épuise d'elle-même, comme la quasi-totalité des chansons à force d'être écoutée ?

Parce qu'elle est magique voilà tout. Comme peut l'être du Mozart. Comme peut l'être pour d'autres un morceau des Beatles.

Et après tout, pourquoi pas ? Je veux dire, qu'est-ce qui m'empêche réellement de le croire ? Pas le temps ni l'endroit pour une thèse sur l'Art, évidemment. Pas le temps ni l'endroit pour une thèse sur le monde, la manière dont nous le construisons, dont nous le percevons et dont nous le comprenons.

Et pourtant.. Il faudra bien, un jour, que quelqu'un le dise. Que quelqu'un l'avoue. Qu'on se rende à l'évidence. Il y a infiniment plus de magie que de raison ici-bas.

De la magie, du cristal et des roses. Et un peu de raison, peut-être. Juste assez pour qu'on puisse vivre ensemble. Sans doute.
Mais jamais assez pour occulter la magie.

Alors, au nom de la magie, au nom du rêve,

("Au nom du Ka, je le jure par devant toi, au nom du Ka, je mourrai s'il le faut")

pour Christina, pour les autres et pour moi-même :

Come and see
I swear by now
I’m playing time
I against my troubles
I’m coming slow but speeding
Do you wish a dance and while i’m
In the front
The play on time is won
But the difficulty is coming here
I will go in this way
And find my own way out
I wont tell you to stay
But I’m coming to much more
Me
All at once the ghosts come back
Reeling in you now
What if they came down crushing
Remember when
I used to play for
All of the loneliness that nobody
Notice now
I’m begging slow
I’m coming here
Only waiting
I wanted to stay
I wanted to play
I wanted to love you
I’m only this far
And only tomorrow leads my way
I’m coming waltzing back and moving into your head
Please, I wouldnt pass this by
I would take any more than
What sort of man goes by
I will bring water
Why wont you ever be glad
It melts into wonder
I came in praying for you
Why wont you run
In the rain and play
Let the tears splash all over you



Dieu me garde, je porterai ces paroles jusqu'à ma mort.

14 février 2006

Des roses, partout.

"Les nuits ne sont pas éternelles" et l'inspiration non plus.

J'avais commencé à écrire sur Roland, sur les roses, sur la Tour. Mais non, ça ne venait pas, enfin...pas comme il aurait fallu que ça vienne.

Au moins, le Chant est revenu. Je l'entends de nouveau battre dans ma tête, j'ai retrouvé sa mélodie. Homme parmi les hommes, j'avais oublié le visage de mon père.

Mais le Chant est revenu et m'a rendu mon arme, la seule dont je sais vraiment me servir.
Mes tripes.


"Ho, roses everywhere. Look around, my old friend. Roses everywhere."

12 février 2006

Retour de vacances

La montagne, ça vous gagne et le boulot, ça vous bouffe.

Presque un mois d'absence en tout, c'est long (surtout vers la fin, bien sûr) !

Allez, c'est promis, je fais mon come back !

30 janvier 2006

Signe de vie

Ho, je suis désolé de vous avoir abandonné si longtemps, je suis désolé d'avoir laissé cet espace se remplir petit à petit de vide , mais je n'avais plus de temps à moi.
Je n'avais plus de temps pour rien, hormis le boulot.

Je crois même avoir un peu pleuré, vers la fin. Marre, marre, marre.

Maintenant la pression se relâche un peu, légèrement, pas assez, juste assez.

Ce soir, un signe de vie. Demain - peut-être -, quelque chose à se mettre sous la dent.

Bonne nuit à vous.

14 janvier 2006

Radio

Je renouvelle légèrement la Radio en ajoutant une chanson de Zero Seven : Destiny.

A écouter allongé dans l'herbe, les yeux perdus dans les nuages.

13 janvier 2006

Compagnons

Je n'ai jamais eu beaucoup de succès avec les filles. C'est ce que je me suis toujours dit. Adolescent, j'avais plus d'amies que de petites amies. Bien sûr j'ai eu quelques conquêtes, par ci par là, quelques Françaises, une Allemande, une Suisse et même une Italienne. Européen dans l'âme, je vous dis...

Quelques conquêtes, bien. Mais jamais celles dont je rêvais. Pas pour moi, Ketty, l'eurasienne du collège. Pas pour moi, Marine la belle blonde au teint pâle, inaccessible, divine, qui me parlait toujours en plissant les yeux, un regard plein de sympathie, de gentillesse, d'amitié...Mais c'est tout.

Pas pour moi non plus, Florence, ma meilleure amie, celle avec qui j'ai le plus appris, que j'ai le plus désirée. Plus qu'aucune autre. Je sais maintenant qu'il y a tellement d'amour entre nous qu'à notre manière, nous sommes bel et bien ensemble.

Et puis, il y a eu Marine. Qui a tout changé, qui m'a changé. Que j'ai aimée comme un fou et qui m'a brisée le coeur. C'est véritablement avec, pour et par elle que j'ai commencé à comprendre que peut-être, hé bien oui, il se pouvait que Yael plaise aux filles.

Et ça a été le grand tournant. Le moment où tu te rends compte que tu plais, même si tu comprends pas bien pourquoi, t'es moche bordel, mais apparemment elles n'ont pas l'air de le voir, elles t'apprécient, certaines succombent, et pas le petit boudin du village, non non, les vraies bombes sur lesquelles tu as fantasmé avec tes potes.

Oui, d'une certaine manière, tu prends conscience d'une forme de pouvoir, d'attirance, et tu apprends petit à petit à jouer avec, à la maîtriser, à la dompter, et tu remarques enfin,

(Mais putain pourquoi tu ne l'avais pas vu avant ?)

tu remarques qu'il y a quelque chose dans leur regard qui, au fond, te renvoie à ta propre image.

T'es bourré de complexes, ils t'éclatent à la figure, on voit qu'eux pourtant, ils sont là en permanence, on pourrait même dire que tu les sens sur ton visage, tes complexes. T'as jamais vraiment été seul. Toi et tes complexes, compagnons d'infortune. Toi et tes vieux complexes.

Mais quoi ? Ils partent où, quand elles te regardent en souriant ? Ils se cachent où ? Tu comprends pas, mais à vrai dire, t'essaies même plus. T'es presque beau maintenant, t'es presque beau, mon pote.

Et quand elle arrive, qu'elle te fait comprendre qu'elle est folle de toi, oui folle folle folle c'est ce qu'elle dit, c'est ce qu'elle te dit tout le temps, alors les jeux sont faits. Tout s'éclaire, évidemment, maintenant c'est clair, elle est folle de toi, depuis toujours, depuis le début, tu m'entends, depuis toujours, le début, avant que tu ne le saches, avant même que tu t'en doutes, elle t'aime de tout son coeur et elle est belle, elle est si belle, tu l'aimes quand elle te sourit, quand elle rit, quand elle se serre contre toi.

Et tu l'aimes, tu l'aimes lorsqu'elle embrasse ton visage, bourré de complexes, parce que ses baisers les font disparaître, c'est magique, ils s'évanouissent, elle t'embrasse, et chaque fois, ô Mon Dieu, oui, chaque fois, tu as envie de pleurer. Elle efface de ses lèvres des années d'inquiétude, elle efface des années, des siècles de frustration, elle efface des époques, des lieux et des espaces, elle efface des mondes,

(Ô Discordia, des mondes s'effondrent...)

elle te rend beau à toi-même, elle arrête le temps, mais merde comment elle fait ça ?

Et voilà comment l'amour te transforme vraiment,

(par la force des baisers, par la simple force des baisers)

tout ça c'était pas des conneries alors, tu te transformes vraiment, par la force des baisers, le matin y'a plus rien dans la glace, y'a que toi, toi sans tes complexes.

T'es tout seul. Tes vieux compagnons sont partis.

Et au fond de toi, tout au fond, dans le noir, tu entends un petit garçon pleurer. Lui et ses complexes, ce petit garçon d'une autre époque, ce petit garçon qui n'est plus, pleure tout doucement.

Et, sur un dernier baiser, il meurt.

10 janvier 2006

Tonton



Pour lui, pour ses 10 ans, pour sa mémoire, pour l'espoir et pour tous les combats.

Pour le coup d'état permanent, pour le changement, pour le futur, pour la solidarité, pour moi, pour mes tripes, pour le possible et pour toutes les larmes, de joie ou de peine.

Pour le remercier encore et encore, quoi qu'on dise sur lui, quoi qu'on s'amuse à vomir, à cracher, à dégueuler sur les mémoires, quoi qu'on en dise, quoi qu'on veuille en faire.

Pour les refus, les dialogues, les promenades, pour les complexités, les victoires et les défaites, pour le poing et pour la rose, pour tout ça, et pour tant de choses encore :

Merci Tonton, merci

08 janvier 2006

Soz

Chers vous tous,

Vous comprendrez aisément qu'en cette période d'examens, je n'ai que peu de temps à vous consacrer. Jusqu'à la semaine prochaine, vous risquez d'avoir peu de nouvelles du front, ici ça bosse dur, ça carbure au café noir et ça ne dort que le minimum requis.

Une fois mes deux oraux passés, mon texte et mon plan de DEA remis à qui de droit, je devrais réapparaître...

Peut-être vous parlerais-je de mon projet de doctorat.

A la semaine prochaine, donc.

Y.

05 janvier 2006

2005

Mon palmarès est donc le suivant :

- L'album de l'année : Stand Up, de Dave Matthews Band (surpris ?)

- Le livre de l'année : La Tour Sombre (Tomes VI et VII) (encore surpris?)

- Le film de l'année : Garden State

- L'homme de l'année : Thomas

- La femme de l'année : Inès, pour mille et mille autres raisons

- La phrase de l'année : "Veux-tu te fiancer avec moi?"

- L'évènement de l'année : Début Juin (So Long, So Long...)

- Sentiment de l'année : Tristesse

- Philosophie de l'année : Le monde, large comme un terrain vague

- Le mot de l'année : Politique

- Le lieu de l'année : Paris, 5ème

2005 s'en est allé et par bien des façons, cette année aura été celle de tous les apprentissages, de toutes les tristesses et de toutes les rages.

2005 a un petit goût de 2001.

Que 2006 soit mon année, enfin.

02 janvier 2006

The Good Old Days Have Gone...

Bienvenue en 2006.

Promis, je fais le bilan de 2005 le plus rapidement possible.

Et... Ho, je pense qu'il me restera un petit goût de Dancing Nancies dans la bouche...


What’s the use in worrying, what’s the use in hurrying
Turn turn we almost become dizzy
I am who I am who I am well who am i
Requesting some enlightenment
Could I have been anyone other than me?
And then i’ll
Sing and dance and I’ll play for you tonight
The thrill of it all
Dark clouds may hang on me sometimes
But I’ll work it out