22 avril 2006

Sugar Will

"Lonely as I could have been
Waiting to hear something from inside of you
But I heard nothing
So I went looking for myself
And I found a couple things for myself
Maybe not so wholesome
Still I was searching all by myself
I wonder if you new

Sugar ain't poison
But sugar will kill you
Too much of a good thing
Maybe not so sweet
What do you think about that
"


Ha... Quand on va mal, quand on ne sait pas quoi dire, quand on ne sait pas comment dire, quelques couplets de DMB suffisent.

Quelques couplets et tout est dit.

21 avril 2006

Pour Gabi

La Vie n'est pas facile et elle est vraiment trop courte.

Isa me dit qu'il y a contradiction dans les termes : une vie difficile semble souvent trop longue.

Et voyez vous, j'ai du mal avec cet argument là.

Ou alors faudrait-il dissocier sa propre vie de la vie des autres. Quelque chose qui me semble impossible.

Comment a-t-on réussi à nous faire croire que nous vivions des vies séparées ? Qui nous a convaincu de ça ? Quelle imposture !
Je ne vis pas pour moi-même, je ne vis pas par moi-même, je vis par et pour les autres. Je vis dans les autres. Et leur vie est la mienne et ma vie est la leur.

Par cercles concentriques, nous aimons. Par cercles concentriques, nous faisons se rejoindre amis, parents, cousins, oncles, enfants. Et nous faisons de leur existence une part importante de la nôtre. Ils cohabitent avec nous, ils coexistent avec nous. Lorsque nous nous déplaçons, ils sont là. Là, en permanence, quelque part dans le coeur, ce petit organe magique qui contient des mondes infinis, des souvenirs, des sentiments et des histoires.

Nous ne sommes jamais seuls et au fond, nous le savons tous plus ou moins. Mais on l'oublie parfois. On n'y pense plus. On regarde son corps et on se fait "Je".
Alors le "Je" commence à croire qu'il est seul, le "Je" se pense monde et il s'en fait centre.

Le "Je" repousse, il écarte, il rejette et il crée l'Autre, le dehors, l'extérieur. Il y a "Je" et le reste. Il y a "Je" et "Ils". "Je" et les "Autres".
Le "Je" délimite, et tout est plus simple, tout est plus clair. C'est Apollinien.

Mais voici que La Mort arrive, et qu'elle nous ôte un être qui nous est cher. D'un coup d'un seul, la supercherie éclate, le mythe s'effondre.

Le "Je" s'effondre. Il dit qu'une partie de lui vient de s'envoler. Il se sent diminué, nu. Il se sent amoindri, arraché à lui-même. Quelqu'un nous manque. On se manque à soi-même. Le "Je" pleure ceux qu'il avait oubliés. Il pleure "les Autres" et se dit qu'il a eu tort de croire qu'il pouvait s'en séparer.

Il voudrait mourir lui aussi, mourir de sa bêtise, mourir de sa naïveté. Tout serait plus simple, encore une fois. Si l'Autre s'en va, "Je" ne sers à rien.

Mais la Vie est une garce. Elle rit aux visages en pleurs et elle dit : "Continue".

Le "Je" est à genoux et il souffre sans fin. Il s'écorche le soi. Il endure. Il attend le coup de grâce. Qui ne vient pas.

Et puis La Mort s'en va. Elle s'éloigne. Elle se fait discrète.

Mais le "Je", lui, est toujours à genoux. Et lorsqu'il lève les yeux, c'est La Vie qu'il voit revenir.
Alors, rassemblant toutes ses forces, submergé par la haine, le "Je" contemple La Vie et la traite de salope.

Et dans un mouvement de résistance surhumaine,
comme pour joindre le geste à la parole,
il se relève.

Silence !

Je sais, je sais... Il ne faut jamais parler politique sur un Blog, alors je ne le ferai pas.

Je me retiens, je me censure, je me flagelle.

Ha, mais... Dans un an, il faudra aller voter.

Je me réprime, je freine mes pulsions, je retiens mon souffle.

Il ne faut pas ... Non, il ne faut pas.

Ce n'est pas facile, vous savez.. J'aimerais bien vous y voir, moi.

Mais je l'ai promis, je n'en parlerai pas. Je n'en parlerai pas.
Non. Non.


(Silence)


Ho et puis merde :



16 avril 2006

Certitude

J'étais en vacances... A la campagne.

J'ai marché un peu partout, me suis perdu dans des sentiers improbables, mais je suis de retour.

Avec une certitude intense dont je ne sais pas quoi faire.
Pas encore.

03 avril 2006

Lyme

Voilà, je change la formule. Un peu de musique, mais plus à la carte. La radio, c'était trop lourd, alors je préfère tout simplement agrémenter mes billets d'une petite musique de circonstance.

Ce qui veut dire que si vous lisez ce billet et que la musique vous énerve, il faut l'arrêter manuellement. Merci d'avance.

Pour ce soir, je n'ai pas grand chose à dire. Sauf que mes problèmes de santé semblent m'avoir retrouvé...

Je souffre de nouveau, pas énormément, pas comme avant, mais assez pour me recroqueviller, parfois. Ou pour retenir un cri. Ca court dans mes veines, ça n'arrête pas de courir.

L'autre jour, au JT de France 2, l'invitée des 5 dernières minutes était une championne olympique de Turin en handisport. Elle était paralysée et victime de malformations depuis son enfance. La faute à une "maladie rare" disait le présentateur. La même que la mienne...

Bref, sans vouloir revenir là-dessus, le printemps est là et avec lui, comme tous les ans, cette saloperie qui me brûle les nerfs. M'explose la tête.

Enfin, ça aurait pu être pire, évidemment. Et je n'ai pas à me plaindre.

Sans transition aucune, je vous avertis qu'en ce moment, j'essaie de rédiger mon Mémoire de philosophie politique. Je ne suis donc pas très présent. J'espère quand même rester à l'écoute de ceux qui en ont besoin. Si tel n'était pas le cas, pardon, pardon, pardon.

Je repasserai en début de semaine. Promis, je serai plus gai !

Et n'oubliez pas, mardi : on manifeste.