30 novembre 2005

Jamais loin

Je ne suis jamais loin. Souvent je commence à écrire, parfois je vais jusqu'au bout. La plupart du temps j'efface tout.

J'ai énormément de choses à faire/régler en ce moment.

Promis, je reviens vite.

Bon anniversaire à ma petite soeur, en passant. Elle a 18 ans depuis hier.
Et c'est la plus belle fille du monde.

22 novembre 2005

"Si belle, si jeune, si douée"

8 jours sans donner de nouvelles (ici du moins), ça commençait à faire beaucoup.

J'ai passé le week end chez mes parents et j'y ai retrouvé un vieux CD (le premier) de Fiona Apple, CD que j'écoutais fin collège/début lycée.

C'est en réécoutant "Never is a Promise" par exemple que je me suis rappelé à quel point j'étais subjugué par le talent de cette fille...et par sa beauté, aussi.

Fiona. Que ne l'ai-je secrètement aimé toutes ces années...

Je crois même que je donnais à toutes mes amoureuses futures/hypothétiques/cette fille-n'est-pas-pour-toi le visage de Fiona. Je rêvais de la rencontrer et de l'écouter chanter. Je m'étais inventé un monde (encore un) dans lequel nous nous aimions en secret, dans lequel nous passions nos journées à chanter et à jouer du piano. A ne rien faire d'autre que de profiter de tout.

(Chante quelque chose Fiona, n'importe quoi, mais chante, chante, chante, ne t'arrête pas, chante avec cette voix incroyable, chante avec tes yeux immenses, chante pour moi.)

"Si belle, si jeune, si douée" titrait alors Le Monde.

Quelques années plus tard, aujourd'hui, je ne cherche plus du regard une quelconque "Fiona Apple like" dans les rues. J'ai chassé ce monde imaginaire il y a bien bien long. Sa musique avait même perdu, je le confesse, les faveurs de ma platine.

Mais Fiona est une fille têtue. Elle n'oublie pas, elle. Elle s'est remanifestée à moi sous la forme d'une chanson, et je l'en remercie.
Qu'elle m'excuse de l'avoir oubliée.

14 novembre 2005

Agression

Incroyable. A peine mon billet précédent posté, je me fais agresser sur MSN.
Ce qui donnait (en gros) :

Quoi, quoi, tu n'étais à Reims hier soir ?
- Nan
- Et pourquoi ?
- Pas d'argent, pas le temps, pas la tête à ça.
- Et tu te réjouis quand
même d'avoir reçu Stand up ?


Oui, je m'en réjouis. Et vous savez pourquoi ? Parce qu'un concert de Cali ne me fera jamais autant d'effet qu'une seule chanson live de DMB, parce que si la voix de Cali me transporte, elle ne m'emporte pas comme celle de Dave Matthews.
Blasphème, sacrilège, déshonneur, c'est comme ça.

Mais rassurez vous. Dans mon palmarès imaginaire, Cali est en seconde position.
Incroyable que j'aie à me justifier.

Mon Dieu, délivre nous du Mal et des cons qui vont avec.

Stand up

Aujourd'hui, dans mon courrier, il y avait ça :

"Stand up", enfin.
C'est le bon moment pour m'annoncer de mauvaises nouvelles... Je suis sur mon nuage.

13 novembre 2005

Champ


Par un beau Soleil froid, un jour d'automne, je mourrai dans un champ.

Au loin, il y aura une voie ferrée. J'entendrai peut-être passer un train. En fin d'après-midi, baignée dans la lumière complexe des mois de novembre, j'entendrai peut-être passer un train.

Et comme tous les autres, je dirai : "Voilà, c'était ça, ma vie".

12 novembre 2005

L'arbre de Dali

Il n'y a pas que Merleau-Ponty qui a la chance de bosser face à un arbre. Il y a Dali, aussi.

La veinarde

09 novembre 2005

Merci maman.

Chez mes parents, j'ai trouvé une rose, cueillie par ma mère et posée près de mon lit.
Seule une mère peut sentir que son fils avait envie d'une rose ce jour-là...

Sur mon bureau, j'ai retrouvé quelques vers de Thomas Wolfe, vers que j'avais recopiés quelques mois auparavant :

O lost, and by the wind grieved, ghost, come back again

C'est beau.
Beau comme une rose.

08 novembre 2005

Des mondes et des mots.

Aussi sûr que des mondes nous entourent, les mots ne nous quittent jamais.

Les miens s'écrivent dans toutes les langues.

J'aime les mots français pour leur poésie. Les mots français ne se prononcent pas, ils se récitent.

J'aime les mots allemands pour leur richesse conceptuelle, pour leur manière incroyablement précise de décrire le réel.

J'aime les mots italiens pour leur couleur. Je les aime surtout parce qu'ils ont le pouvoir de parler en moi, le pouvoir de parler à travers moi à tous mes ancêtres. Et comme l'a si bien dit quelqu'un qui m'était cher, "l'italien rend mon sang plus rouge".

Mais j'aime surtout les mots anglais. Parce qu'ils répondent aux questions que je me pose encore. Parce qu'ils font plus que me parler. Parce qu'ils me donnent la clé des choses, ma clé des choses.

("Hé copain, y'a pas à s'inquiéter, pas de souci, tu as la clé")

Je suis de ceux qui succombent aux charme des mots anglais, à leur fausse simplicité. Leur capacité à plonger au coeur des choses et d'en comprendre l'essence m'émerveille.

Les mots anglais font partie de mes mondes.
Et si en anglais, une seule lettre sépare "word" de "world", ne croyez pas que ce soit un hasard.
Non, ça n'a rien du hasard, vraiment.

Complexe

J'ai fini hier soir la première mouture de ce-que-vous-savez et ça me plait bien. Il reste énormément de boulot, mais je crois que le plus dur est fait.
Si vous me le permettez, on va laisser respirer tout ça pendant un certain temps, on va laisser la pâte prendre et on y reviendra dans quelques semaines.
Passons.

Comment ne pas dire un mot de ce qui se passe en France aujourd'hui ?

Je suis subjugué par le nombre de conneries qui ont pu être pronconcées en quelques jours. Ca tient de la performance mondiale.

Je suis subjugué par la violence de certaines images, la plus choquante restant à mon avis celle de ces policiers/gendarmes/CRS beuglant à des jeunes contrôlés : "Tu veux qu'on te jette dans un transformateur EDF toi aussi?" ou encore "Nous, plus c'est le bordel, plus ça nous plait"...Eloquant, pas vrai ?

Je suis subjugué qu'on passe complètement sous silence les propos de Sarkozy, propos qui ont mis le feu aux poudres. OK, on en a vaguement parlé ici et là les 2 premiers jours, mais maintenant on en est à se demander s'il ne faudrait pas appeler l'armée. On a tous notre Bagdad à nous.

Je suis subjugué par l'absence totale du chef de l'Etat...Où est-il ? Qu'attend-il pour parler enfin (et pas baragouiner comme l'autre soir) ? La Chiraquie, ce n'est rien d'autre que l'incompétence institutionnalisée.

Et en marge de toute cette pitoyable tragédie, je vais aller voter demain soir, sans trop y croire. Sans trop espérer. J'ai voté OUI à la Constitution et je vais voter pour la motion Peillon. Je suis l'archétype du militant socialiste, d'après Libé. "Complexe". Ha ?

Hé bien, allons-y, dans ce cas. Soyons complexe.
Après tout, la réalite ne l'est-elle pas ?

07 novembre 2005

Heures sup'

Il est presque 1H du mat' et je suis encore en train de bosser...

Il y a des dimanche soir qui ressemblent étrangement à des jours de semaine.

04 novembre 2005

Rain is falling on my head

Ca fait deux jours qu'il pleut à Bordeaux. Deux jours de vraie pluie, la bonne pluie bordelaise qui glace jusqu'à l'os.

Hier, les tramways bordelais ne marchaient pas. Pour le coup, c'est moi qui ai marché. Pas loin d'une heure et demie.

C'est pas un problème, en fait. J'aime bien marcher sous la pluie. J'aime bien la sentir glisser sur ma tête et sur mes joues, vrai. J'aime bien me sentir en vie, en fait, et y'a pas mieux que la pluie pour se sentir vivant.

En marchant, je me disais :

"Hé, c'est déjà le week end et ce soir tu vas te retrouver au chaud avec ta blonde et il y aura Desperate Housewives sur Canal ! C'est le week end mon pote, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, merci bien. "

Il paraît que les gens heureux lèvent les yeux vers le ciel quand il pleut.
Hier, j'ai du les lever une bonne dizaine de fois.

Have a break

Cake au citron, vin blanc et pluie battante derrière la fenêtre.

Le paradis, mes amis. Le paradis.

01 novembre 2005

Sincères

Je suis de retour. J'ai tout un tas de trucs à raconter mais je ne sais pas comment commencer ("le plus dur, c'est toujours de commencer") et je crois que ce n'est pas ce soir que j'y arriverai.

Ces derniers mois, j'ai appris que c'était une erreur de croire que nous allions aux choses...parce que ce sont elles qui viennent à nous. A leur rythme. En temps voulu.

Alors si vous le voulez bien, nous allons attendre un petit peu, comme ça, tous ensemble, pour voir de quoi il en retourne. Pour laisser les choses venir à nous. Et lorsque le moment sera venu, nous serons là.

Et nous serons sincères.