26 juin 2006

Des Bonds et des Hommes

Vous l'aurez remarqué, la vite est faite de doutes, d'hésitations, d'erreurs, d'incertitudes.

Pour avancer, il faut faire des choix, il faut trancher, il faut décider, oublier les compromis et fâcher les consensus.
Le réel est un tissu épais de doute dans lequel se creusent des passages et des chemins sinueux entre deux idées claires.

Il est plus difficile de savoir que de croire et après tout, je pense que c'est mieux ainsi.

Pourtant, il arrive quelquefois, quelques rares fois, que l'on soit tout d'un coup foudroyé par une pensée limpide, quelque chose qui nous tombe littéralement dessus et qui nous enroule de sa clarté.

Une idée venant d'en haut ou d'ailleurs, une vision fugace de la Vérité, une intuition mentale de "Ce Qui Est".

Tout d'un coup, on regarde le réel droit dans les yeux et on en aperçoit la structure. Alors tout devient clair, évident, simple.

On tient quelque chose de surhumain, qui dépasse la compréhension. Qui se défait des doutes et des erreurs.

On nous donne à voir quelque chose, sans nous dire ni pourquoi ni comment, on nous offre la vue sur la réalité un instant seulement, et notre vie entière en est changée.

Les artistes en font des poèmes, des livres et des oeuvres musicales, les scientifiques en font des formules, les philosophes et les religieux des théories sur le monde.

Einstein voit à travers les mailles du réel ; Mozart entend le Chant des Anges et Baudelaire écrit avec la main de Dieu.

Mais nous aussi, à notre niveau, nous vivons ce genre d'expérience. Nous ressentons le réel, lorsque nous sommes en prise directe avec lui. La raison nous met à distance, elle analyse. Les sentiments et les affects nous plaquent au monde et nous le font voir. Peut-être pas aussi bien que les Grands Noms de l'Histoire, mais nous y parvenons quand même...

Alors, d'où viennent ces choses qui tombent soudain sur nous ? Qui nous les envoie ? Comment allons-nous les chercher ? Le génie ne se définit-il que comme capacité accrue à capter ces bribes de réponse qui semblent flotter dans l'air ?

Une chose est sûre en tout cas : les plus grandes avancées de l'Humanité ne se font pas progressivement mais par bonds. Des bonds comme des mutations génétiques inexplicables, des sauts passionnés, des sauts d'amour.

Aux hommes, la raison permet de survivre ; l'amour, de vivre.

"Rien de grand ne s'accomplit dans le Monde sans passion" a écrit Hegel, le philosophe rationnel par excellence.

Tout est dit.

23 juin 2006

Nulle part

Je note avec intérêt que la conversation de l'autre soir avec Nico et les autres a eu des effets plus qu'inattendus :-)

Anyway, félicitations à vous.

Tiens, maintenant que j'ai l'esprit un peu plus clair - et libre -, je me suis dit que j'avais le droit de recommencer à réfléchir.

Alors, l'autre jour, je marchais au milieu de la foule bordelaise, et je me suis rendu compte d'une chose : en plus de 8 ans, je n'ai jamais rencontré, et je dis bien jamais, la 'fille idéale' que mon imagination d'adolescent s'est construite au fil des ans.

Depuis toujours je la voyais brune, cheveux longs très raide, timide, discrète, parlant peu, le regard intense, des yeux d'un noir profond, pleine de grâce, de douceur et de tendresse. Le genre de fille qui porte des jupes à fleurs, qui peut danser sans être grossière, jamais vulgaire, le genre de fille qui dans un sourire renverse le monde et dont la voix douce transperce les coeurs.

Ce genre de fille, celle que je me voyais aimer toute ma vie, je ne l'ai jamais croisée. Nulle part.

Certaines s'en approchaient vraiment, et j'en étais souvent amoureux. La plupart en était loin, très loin.

Comme si la réalité apportait toujours ce petit élément en plus qui balafrait l'image de la fille idéale. Comme si la réalité devait decevoir par essence.

La réalité, c'est l'imaginaire plus la déception.

En marchant dans les rues de Bordeaux donc, j'ai compris que cette fille n'existait pas, et n'existerait jamais. Nous avons tous notre fille idéale (et notre mec idéal), elle est un horizon vers lequel nous tendons mais que nous n'atteignons jamais. Introuvable, idéale, inaccessible.
D'un côté, ça me rassure. Je préfère la savoir dans ma tête et dans mes rêves que quelque part dans le monde bien réel.
Petit à petit, je suis en train d'admettre cette évidence : elle n'existe nulle part, ce genre de fille n'existe pas. Sauf dans mon imagination.
La réalité est un long apprentissage mais j'ai fait quelques pas déterminants ce jour là.
Ce n'est en rien une concession au réel. Au fond, c'est même l'inverse : le triomphe de mon imaginaire, qui s'assume comme tel.
Enfin.

16 juin 2006

Supporter

Acte I : "HO HENRY, TU VEUX BIEN COMMENCER A COURIR, FADA ?"

Acte II : "RIBERY, VOYOU, ARRETE DE VENDANGER !!"

Acte III : "NON MAIS TU L'AS VUE CETTE CHEVRE DE VIEIRA ?!!"

Mais quel match pourri franchement ...


10 juin 2006

Stand By

Je désespère des vies sans histoires commes des histoires sans vie.

Pour l'instant, la mienne ressemble surtout à un grand vide ; j'ai un Mémoire à terminer et une soutenance à préparer.

Je n'ai plus le temps pour rien ; et encore moins pour ce Blog.

Pardonnez donc mes absences répétées ; les choses devraient se tasser durant les prochains jours.

D'ici là, Comingslow est en stand-by.

Y.

PS : Govou, la bonne blague...

02 juin 2006

K.O

Quel bordel mes amis, quel bordel !

Moi qui me faisais une joie de rentrer ce week end fêter mes 23 ans avec mes potes de toujours, me voilà contraint à rester dans mon bureau pour étudier, étudier, étudier...

Réalité : 1
Gamba : 0

Autre chose. Le blog risque d'évoluer durant ces prochaines semaines. Je ne sais pas encore à quoi cela ressemblera, mais ça va bouger sec. Se renouveler, voilà la clé.

(Ouai enfin entre temps il y a la Coupe du Monde ...)

Réalité : 2
Gamba : 0

Sinon, on m'a expliqué ce qu'était un "fucking friend", aujourd'hui. J'ai appris que j'en avais été un, dans le passé. J'aime bien le concept, ça a quelque chose de faussement romantique.

A part ça, heu ...

(Putain, j'ai vraiment rien à raconter en ce moment !)

Réalité : 3
Gamba : 0

Il vaut mieux arrêter les frais pour ce soir : victoire par forfait.