08 novembre 2005

Complexe

J'ai fini hier soir la première mouture de ce-que-vous-savez et ça me plait bien. Il reste énormément de boulot, mais je crois que le plus dur est fait.
Si vous me le permettez, on va laisser respirer tout ça pendant un certain temps, on va laisser la pâte prendre et on y reviendra dans quelques semaines.
Passons.

Comment ne pas dire un mot de ce qui se passe en France aujourd'hui ?

Je suis subjugué par le nombre de conneries qui ont pu être pronconcées en quelques jours. Ca tient de la performance mondiale.

Je suis subjugué par la violence de certaines images, la plus choquante restant à mon avis celle de ces policiers/gendarmes/CRS beuglant à des jeunes contrôlés : "Tu veux qu'on te jette dans un transformateur EDF toi aussi?" ou encore "Nous, plus c'est le bordel, plus ça nous plait"...Eloquant, pas vrai ?

Je suis subjugué qu'on passe complètement sous silence les propos de Sarkozy, propos qui ont mis le feu aux poudres. OK, on en a vaguement parlé ici et là les 2 premiers jours, mais maintenant on en est à se demander s'il ne faudrait pas appeler l'armée. On a tous notre Bagdad à nous.

Je suis subjugué par l'absence totale du chef de l'Etat...Où est-il ? Qu'attend-il pour parler enfin (et pas baragouiner comme l'autre soir) ? La Chiraquie, ce n'est rien d'autre que l'incompétence institutionnalisée.

Et en marge de toute cette pitoyable tragédie, je vais aller voter demain soir, sans trop y croire. Sans trop espérer. J'ai voté OUI à la Constitution et je vais voter pour la motion Peillon. Je suis l'archétype du militant socialiste, d'après Libé. "Complexe". Ha ?

Hé bien, allons-y, dans ce cas. Soyons complexe.
Après tout, la réalite ne l'est-elle pas ?