20 février 2006

You never know #41

I'm coming slow but speeding

Pourquoi ce titre ? Souvent vous me l'avez demandé, toujours je vous ai répondu que l'explication viendrait en temps voulu.

Hé bien voilà, il me semble que ce jour est arrivé. Désolé d'avoir attendu si longtemps mais j'avais peur pour tout vous dire. Peur de mal expliquer, peur de ne pas savoir où commencer et surtout, surtout, peur de ne pas pouvoir finir.

La peur de mettre un point final, la peur de devoir passer à autre chose, encore, toujours... Tu vois, Cyd, toi qui avais peur que je change...

Alors pourquoi maintenant ? A vrai dire je ne sais pas tout à fait pourquoi aujourd'hui et pas demain... Peut-être à cause de Luna, peut-être bien (qu'elle en soit remerciée!).

Bon, allons y alors, allons voir comment ça se passe au fond des choses !

"I'm coming slow but speeding" parce que ce sont des paroles de #41, sans doute la plus belle chanson de DMB jamais écrite.

C'est une vieille chanson du groupe et c'est celle qui laisse le plus transparaître son génie. Les paroles sont à triple sens, elles partent dans toutes les directions,

(People in every direction)

elles explosent littéralement, elles entraînent les gens avec elle, elles les noient.

Quant à la musique, alors là, bon... Comment dire ? Je ne sais pas... Honnêtement je ne sais pas comment décrire (Vous voyez bien que je ne vais pas y arriver !!) mais s'il devait n'y avoir qu'un Chant de la Tortue dans l'Univers, ce serait celui-là, sans aucun doute. Du moins est-ce mon Chant de la Tortue, et après tout, c'est la même chose.

Christina, une amie de l'Illinois me disait il y a quelques jours, au sujet d'une conversation concernant DMB (étonnant ?) que #41 était sans doute la chanson la plus appréciée de DMB aux USA. Christina étant une valeur sûre concernant les tournées DMB aux US (elle les a vus plus d'une 50aine de fois...biatch !) je lui fais volontiers confiance !

Et puis elle a prononcé cette phrase magique : "You never know #41". Et Mon Dieu, j'ai tout de suite compris ce qu'elle voulait dire. Voilà, Chris, tu as mis des mots sur ce sentiment bizarre qui m'habite.

"You never know #41". Evidemment ! Voilà une chanson que j'écoute au moins deux fois par jour, que j'ai entendue d'une trentaine de façons, jouée chaque fois de manière différente, en solo, à la guitare, au saxophone, au piano, au violon, au banjo, a capella, avec des paroles changées, avec des paroles reprises d'autres chansons du groupe, j'ai vu Dave la chanter en pleurant (véridique!), je l'ai entendu la chanter en murmurant, en la sifflant, et chaque fois, et je peux le jurer, chaque fois, j'avais l'impression d'entendre une nouvelle chanson.

"You never know #41" parce que cette chanson est magique, au sens propre du terme, littéralement. Je ne dis pas qu'elle est magique en soi, ce serait prétentieux. Elle l'est en tout cas pour moi, pour Christina et pour tous les fans américains qui me l'ont déjà dit.
Car comment expliquer sinon, qu'une chanson puisse être écoutée plus d'un millier de fois (hé oui...) sans qu'on ait jamais l'impression de la connaître vraiment ? Sans qu'elle s'épuise d'elle-même, comme la quasi-totalité des chansons à force d'être écoutée ?

Parce qu'elle est magique voilà tout. Comme peut l'être du Mozart. Comme peut l'être pour d'autres un morceau des Beatles.

Et après tout, pourquoi pas ? Je veux dire, qu'est-ce qui m'empêche réellement de le croire ? Pas le temps ni l'endroit pour une thèse sur l'Art, évidemment. Pas le temps ni l'endroit pour une thèse sur le monde, la manière dont nous le construisons, dont nous le percevons et dont nous le comprenons.

Et pourtant.. Il faudra bien, un jour, que quelqu'un le dise. Que quelqu'un l'avoue. Qu'on se rende à l'évidence. Il y a infiniment plus de magie que de raison ici-bas.

De la magie, du cristal et des roses. Et un peu de raison, peut-être. Juste assez pour qu'on puisse vivre ensemble. Sans doute.
Mais jamais assez pour occulter la magie.

Alors, au nom de la magie, au nom du rêve,

("Au nom du Ka, je le jure par devant toi, au nom du Ka, je mourrai s'il le faut")

pour Christina, pour les autres et pour moi-même :

Come and see
I swear by now
I’m playing time
I against my troubles
I’m coming slow but speeding
Do you wish a dance and while i’m
In the front
The play on time is won
But the difficulty is coming here
I will go in this way
And find my own way out
I wont tell you to stay
But I’m coming to much more
Me
All at once the ghosts come back
Reeling in you now
What if they came down crushing
Remember when
I used to play for
All of the loneliness that nobody
Notice now
I’m begging slow
I’m coming here
Only waiting
I wanted to stay
I wanted to play
I wanted to love you
I’m only this far
And only tomorrow leads my way
I’m coming waltzing back and moving into your head
Please, I wouldnt pass this by
I would take any more than
What sort of man goes by
I will bring water
Why wont you ever be glad
It melts into wonder
I came in praying for you
Why wont you run
In the rain and play
Let the tears splash all over you



Dieu me garde, je porterai ces paroles jusqu'à ma mort.