Le malheur de ma vie, c'est que je crois plus aux mensonges qu'à la vérité. Ou plutôt, je préfère le mensonge à la vérité. Plus intéressant, plus original, plus riche, plus vivant.
J'ai l'impression que j'ai plus à apprendre d'un mensonge que d'une vérité. J'ai l'impression que le mensonge a quelque chose de plus. Je crois qu'au fond, tout le monde recherche le mensonge, parce que le mensonge, c'est la vie. La vérité est nue, elle est froide, elle est sans vie... Et quelque part, la vie c'est toujours l'envers du décor, c'est le non-dit, l'invisible, c'est le magique.
Je crois fortement que l'Art a pour fonction de mentir. Le poème ne dit jamais la vérité, il la travestit, il en fait un mensonge acceptable, il en fait un mensonge désiré. Le poète dit toujours mieux la vie que la vie elle-même.
Je ne parle pas du mensonge blessant et du mensonge facile, celui qui cherche à cacher la vérité dans l'intention de nuire. Je parle du beau mensonge, celui qui embellit nos vies, qui nous fait croire à autre chose, qui nous détourne et nous dévie.
On passe notre vie à croire que seule la vérité existe réellement, que le mensonge est un rideau de fumée sur le monde. Et si c'était l'inverse ? Et si le mensonge était partout, et que c'était une chance ? Et si c'était le mensonge qui rendait la vie acceptable ? Réfléchissez-y, rien qu'une fois...
C'est quoi au juste, la vérité ? Qui la décide ? Qui peut la dire ?
Le beau mensonge, lui, peut être dit par tous. Il embellit l'existence, il nous fait croire à des choses extraordinaires et mystérieuses, il nous crée des mondes imaginaires, il fait naître des univers. Il nous enrichit de l'autre, de "ce qui n'est pas" ou "ce qui pourrait être".
Oui, je crois plus au mensonge qu'à la vérité. Pas pour tout, bien sûr, mais pour certaines choses.
Si Inès lit ça, elle sera folle de rage. Ou peut-être pas. Peut-être que ça la fera sourire et qu'elle me dira "c'est bien toi, ça". Après tout, elle pourrait réagir comme ça, oui. Et elle m'expliquera toutes ces choses qu'elle seule comprend aussi bien, elle me parlera de moi, elle m'expliquera qui je suis vraiment.
Inès me connaît mieux que personne, moi y compris bien sûr, elle me connaît mieux que je ne pourrai jamais le faire.
Et voyez vous, Inès ne ment jamais. Inès est tout entière tournée vers la vérité.
Quelle extraordinaire ironie.
J'ai l'impression que j'ai plus à apprendre d'un mensonge que d'une vérité. J'ai l'impression que le mensonge a quelque chose de plus. Je crois qu'au fond, tout le monde recherche le mensonge, parce que le mensonge, c'est la vie. La vérité est nue, elle est froide, elle est sans vie... Et quelque part, la vie c'est toujours l'envers du décor, c'est le non-dit, l'invisible, c'est le magique.
Je crois fortement que l'Art a pour fonction de mentir. Le poème ne dit jamais la vérité, il la travestit, il en fait un mensonge acceptable, il en fait un mensonge désiré. Le poète dit toujours mieux la vie que la vie elle-même.
Je ne parle pas du mensonge blessant et du mensonge facile, celui qui cherche à cacher la vérité dans l'intention de nuire. Je parle du beau mensonge, celui qui embellit nos vies, qui nous fait croire à autre chose, qui nous détourne et nous dévie.
On passe notre vie à croire que seule la vérité existe réellement, que le mensonge est un rideau de fumée sur le monde. Et si c'était l'inverse ? Et si le mensonge était partout, et que c'était une chance ? Et si c'était le mensonge qui rendait la vie acceptable ? Réfléchissez-y, rien qu'une fois...
C'est quoi au juste, la vérité ? Qui la décide ? Qui peut la dire ?
Le beau mensonge, lui, peut être dit par tous. Il embellit l'existence, il nous fait croire à des choses extraordinaires et mystérieuses, il nous crée des mondes imaginaires, il fait naître des univers. Il nous enrichit de l'autre, de "ce qui n'est pas" ou "ce qui pourrait être".
Oui, je crois plus au mensonge qu'à la vérité. Pas pour tout, bien sûr, mais pour certaines choses.
Si Inès lit ça, elle sera folle de rage. Ou peut-être pas. Peut-être que ça la fera sourire et qu'elle me dira "c'est bien toi, ça". Après tout, elle pourrait réagir comme ça, oui. Et elle m'expliquera toutes ces choses qu'elle seule comprend aussi bien, elle me parlera de moi, elle m'expliquera qui je suis vraiment.
Inès me connaît mieux que personne, moi y compris bien sûr, elle me connaît mieux que je ne pourrai jamais le faire.
Et voyez vous, Inès ne ment jamais. Inès est tout entière tournée vers la vérité.
Quelle extraordinaire ironie.