02 mai 2006

Vous revoir

Certains le savent, j'ai rencontré vendredi la plus belle fille du monde. Et je ne crois pas exagérer.

Elle était dans le tramway, direction la Fac, assise négligemment sur son siège, les jambes tendues sur le siège d'en face. Le visage baissé, le regard perdu dans un livre, casque sur les oreilles.

Elle était petite, ses cheveux chatains ondulaient et reflétaient la lumière.

Et puis comme je me suis assis en face d'elle, elle a relevé la tête, et ses yeux ont croisé les miens. Son regard avait quelque chose d'incroyable, sans doute à cause de son maquillage très léger qui faisait ressortir ses yeux en amande. Et puis, il y avait ces quelques tâches de rousseur qui lui donnaient l'air d'un Ange.

Je suis resté subjugué par tant de beauté et par tant de charme. Tout semblait être en harmonie chez elle.

J'ai sorti un livre et elle a essayé de voir de quoi ça parlait en penchant la tête sur le côté. Une mêche de ses cheveux est tombée sur son visage, et chose que je croyais impossible, elle est devenue encore plus belle.

J'avais envie de lui parler, sans savoir quoi dire. Je voulais juste lui avouer qu'elle était la plus belle des femmes, je ne voulais rien d'autre. Mais j'avais peur qu'elle prenne ça pour de la drague minable, alors que ça n'en était pas ! Je ne cherchais pas à la séduire, j'ai déjà le coeur pris, grand merci.

Mais je ne pouvais pas ignorer ce besoin irrésistible de lui parler, de lui dire simplement quelques mots stupides.

Et puis le tram est arrivé à la Fac, elle est descendue devant moi, et nous avons marché côte à côte. Je voulais lui parler, j'en mourrais d'envie !

J'ai détourné les yeux quelques instants (cherchant mon portable au fond de mon sac), et lorsque j'ai voulu la regarder une dernière fois, elle avait disparu.

Je ne sais pas si je la reverrai un jour. Je ne sais même pas si elle sera encore là l'année prochaine. Je ne sais même pas pourquoi j'aimerais la revoir.

Une chose est sûre : le besoin de lui dire à quel point je la trouve belle ne faiblit pas. Il irradie mon corps. Il se propage partout, il contamine mes pensées.

Alors je dois la revoir, il le faut.

Avant que son visage ne s'efface complètement, avant que le souvenir de ses yeux en amande ne s'estompe, avant que je n'oublie ses tâches de rousseur et ses cheveux ondulés.

Juste la revoir.